Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance polonaise en France (2013)

Bronislaw ZAKRZEWSKI



Alias "Bruno"

Etat-civil

Age en 1940 : 41 ans


Profession en 1940 : militaire de carrière, armée polonaise
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : France
Organisation de Résistance : F2, POWN-Monica

Commentaires

Né le 4/1/1899 à Trembowla (Pologne) (ou bien à Tarnow ?). Ecole des Sciences politiques à Wilno. Ecole militaire d'artillerie de Poznan. Capitaine en janvier 1936 (artillerie). 16/6/1940 au 30/6/1940 : commandant du groupe de la DCA polonaise, resté en France à Pont-Château (Loire Inférieure). 6 officiers et 500 hommes. Evacuation à Bordeaux. 3/7 au 16/7/1940 : commandant du camp militaire polonais à Lourdes. 16/7 au 26/8/1940 : commandant de la 901ème compagnie de travailleurs étrangers à Gèdres (Hautes-Pyrénées). 27/8 au 31/12/1940 : Centre de mobilisation de l'armée polonaise à Carpiagne et Marseille. 1/1/1941 au 31/1/1942 : Centre d'accueil de la Croix-Rouge polonaise à Grasse, comme gérant – adjoint au chef militaire. Affectation au centre militaire polonais à Nice. Février 1942 : entre au mouvement de résistance Combat en formation comme chef adjoint du secteur du Bar/Loup. Juin 1942 au 31 janvier 1943 : Signe contrat d'engagement pour la durée de la guerre au réseau " F2 " comme agent P2. Du 1/2/43 au 1/8/43 : Chef départemental du réseau " POWN-Monica ", chef adjoint au chef militaire de l'A.S. à Grasse. 1/8/43 au 31/8/44 : Chef militaire départemental et ensuite régional de la Résistance polonaise en France, départements Alpes-Maritimes, Basses Alpes, Var). Homologué au grade de lieutenant-colonel FFI. Récit autobiographique : " Résistance individuelle du 16 juillet au 26 août 1940 : Etant commandant de la 901ème compagnie des travailleurs étrangers à Gèdre, j'ai organisé un réseau d'évacuation en Grande Bretagne des militaires polonais et français. Nommé le 1er juin 1943 à Grasse par le commandant Xavier d'Istria, chef du secteur de Grasse, aux fonctions de chef adjoint du secteur. Effectif environ 40 hommes. Achat d'armes aux soldats italiens avec l'argent livré par la Résistance française. Organisation des évasions des soldats italiens faits prisonniers par les Allemands après l'armistice italien et constitution de stocks d'armes prises à ces soldats. Environ 120 soldats et officiers ont été conduits à la frontière italienne ou dans les montagnes. (...) Le 10 octobre 1941 par la suite d'une dénonciation, j'ai reçu l'ordre du chef de la Résistance polonaise de m'évacuer en Grande-Bretagne avec l'aide de notre service d'évacuation à Grand-Combe. Evacuation n'ayant pas réussi, je suis retourné dans les Alpes-Maritimes, En janvier 44, étant trop engagé dans la Résistance, j'ai rejeté la proposition renouvelée d'évacuation, trouvant que ma présence dans la région en plus utile qu'en Grande-Bretagne ". Nommé le 1er août 1943 à Lyon par le colonel Zdrojewski aux fonctions de chef régional de la Résistance polonaise. Novembre à décembre 1943 : organisation au sein des unités allemandes d'un réseau de renseignement et de liaison, en employant des Polonais, anciens sous-officiers et soldats polonais, enrôlés de force dans l'armée allemande. Dans la 148 Ersatzreservedivision de Haute Silésie il y avait 40% de Polonais. Organisation des secteurs Grasse, Nice, Aspremont, La Roquette. Janvier à mars 1944 : formation des unités clandestines polonaises au sein même des unités allemandes et de l'organisation Todt. Organisation des secteurs Cannes, La Bocca, St Raphaël-Fréjus, St Tropez, les Arcs. Avril – mai 1944 : Organisation des désertions des Polonais de la Wehrmacht. Ces déserteurs étaient dirigés vers différents maquis français dans les AM et BA. Organisation des sabotages, surtout en ce qui concerne la pose des champs de mine. Les plans de ces champs ont été, immédiatement après le Débarquement remis aux autorités américaines et françaises. Juin – juillet 1944 : Contacts avec les secteurs Roquebrune – Cap Martin, Trinité-Victor, San Remo. Consolidation des unités clandestines, changement des chefs qui pour différentes raisons devaient être changés assez souvent. Organisation des désertions vers les maquis des éléments brûlés ou plus impatients. Août 1944 (débarquement) : organisation des désertions massives, organisation des désamorçages des mines. Les Polonais se trouvant dans les maquis ont pris part dans tous les engagements menés par ces derniers. Les membres de la Résistance polonaise qui se trouvaient dans les formations allemandes, après le débarquement des troupes américaines à St-Agulfe, désertaient en masse vers les FFI ou bien se rendaient sans se défendre aux Alliés, en prenant souvent leurs supérieurs allemands comme prisonniers. Après le débarquement : organisation et mise à exécution de la désertion de 113 Ersatzreservecompagnie à Grasse. Organisation et mise à exécution du désamorçage des mines, posées sous les ouvrages dans la région de Grasse, avec les soldats de la compagnie de pionniers et le peloton "Tele" de la compagnie de liaison. Remise à Headquarters first airborne task force – US Army du plan des champs de mines dans les environs de Grasse. Participation avec les troupes américaines à la libération de Nice le 29 août, à laquelle les Polonais du secteur de Nice ont pris une part active. Après la Libération : Après le plan antérieur, je devais former une unité polonaise des soldats qui ont quitté la Wehrmacht et rejoindre ensuite le 2ème Corps d'armée qui combattait en Italie. Les événements de la guerre ont imposé aux autorités militaires polonaises le changement de ce projet. Ainsi, j'ai reçu l'ordre de créer à Nice le centre militaire polonais, de regrouper tous mes soldats pour les envoyer par voie maritime en Italie. Le centre était sous les ordres du chef militaire de la Résistance polonaise en France et de ce fait sous les ordres des autorités militaires françaises. Je commandais le centre du 3 septembre au 31 décembre 1944. En janvier 1945, je fus nommé par le chef de la Résistance polonaise en France, liquidateur de nos détachements dans la région Sud Alpine et cette nomination a été confirmée le 12 mars 1945 par M. le Délégué national pour les affaires de la Résistance (colonel Kléber). décorations : Croix de Guerre, Médaille de la Résistance. F.F.C. Citation à l'ordre de la Division comportant l'attribution de la Croix de Guerre : " Agent de S.R. il a été chargé d'une mission particulièrement difficile et délicate, l'organisation d'un réseau de refuges. Il s'acquitte de cette mission d'une manière exemplaire. C'est grâce à lui, que le réseau put survivre aux persécutions allemandes, lors de l'occupation intégrale de la France. Il avait installé à son domicile un poste émetteur, travaillant en liaison avec Londres. En 1944, il est entré dans les F.F.I. Sa haute valeur morale et sa compétence, lui ont fait acquérir le grade de lieutenant-colonel ". Paris le 5/05/1947. Sources : Fonds Stanislas Lucki. BRSGM : 18P37, dossier F2, dossier individuel (sans cote). SHD : 1K870. (Collectif)


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