Pierre DUNOYER DE SÉGONZAC



Alias "Vieux chef"

Etat-civil

Né(e) le/en 13-mars-06 à Toulon


Profession en 1940 : Non renseigné
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : Tarn
Commentaires

Capitaine dans un régiment de blindés, dès juillet 1940, Pierre Dunoyer de Ségonzac crée et anime l'Ecole des cadres d'Uriage (Isère). Il s'agit de former physiquement et intellectuellement une élite dans l'esprit de la Révolution Nationale. Le "Vieux Chef" y est entouré d'un équipe brillante : E. Mounier, H. Beuve-Méry et J.M. Domenach. Uriage va devenir un centre d'opposition à Vichy. Pierre Dunoyer de Ségonzac est révoqué, l'école est fermée en décembre 1942. Nombreux de ses cadres passent au maquis, certains dans le Vercors, d'autres dans le Tarn chez Guy Gervais de Rouville dit Pol Roux. C'est le cas pour Gadoffre, Beuve-Méry, Domenach, Cacérès et Rouchié entre autres. Guy Gervais de Rouville les installe dans l'école de Pratlong. Passé par Alger début 1944, il est dans le Tarn, le pays de sa femme, au printemps de la même année. Grâce à Guy Gervais de Rouville et à Charles de Bancalis d'Aragon (dont il est d'abord l'adjoint), voilà Pierre Dunoyer de Segonzac chef de la zone A (le sud du Tarn). Son intronisation tardive, sa personnalité nationale ont irrité certains locaux. Pierre Dunoyer de Segonzac est hiérarchiquement supérieur à tous les autres chefs militaires et ne dépend que du chef départemental des FFI : Redon dit Durenque. Seul le Corps Franc de la Montagne Noire ne dépend pas de lui. Bien pourvu en armement léger par les parachutages, il équipe correctement sa troupe qui reçoit le renfort, le 6 août 1944, d'un commando de 15 parachutistes américains. La mission de ces derniers est d'entrer en contact avec les maquis dans le territoire de Toulouse, de les seconder et de conduire, indépendamment ou avec eux, des opérations de guérilla contre l'ennemi. La présence des Américains jouera un rôle très important contre le moral des Allemands. Son Corps Franc Bayard coiffe des éléments de Pol Roux mais aussi ceux du Corps Franc du Sidobre de Camille Pireaud, d'autres viennent des chantiers de jeunesse. On le trouve dans tous les coups importants portés aux Allemands, dans la libération du sud du Tarn. C'est une pépinière de résistants. Parmi les cadres, il y a son frère et un officier du IIIe Dragons de Castres : d'Audibert de Lussan dit Antonin. Son PC est près d'Anglès, dans un chalet appartenant à la famille Cormouls-Houlès. Le 14 août 1944, il déloge la garnison allemande du barrage de Saint Peyres avec l'appui du commando américain (15 hommes) parachuté quelques jours auparavant. Pierre Dunoyer de Ségonzac coordonne l'attaque du "train blindé" qui replie les Allemands de Mazamet vers Castres (reddition près de Labruguière dans la nuit du 19 au 20 août). A Castres, la garnison allemande, grossie de celle qui a quitté Albi, compte près de 5000 hommes. Le capitaine Lamon dit Dumoulin a engagé des pourparlers avec le colonel Machts le 20 août 1944. L'intervention de Pierre Dunoyer de Ségonzac achève de convaincre les Allemands qui se rendent le 21 août. Le Corps Franc Bayard, grossi de volontaires, est devenu le 12e Dragon. Il participe avec Pierre Dunoyer de Segonzac aux combats de la Ve armée, des Vosges jusqu'à Constance. Pierre Dunoyer de Segonzac sert au Maroc puis en Allemagne de 1954 à 1958. Général de Brigade en 1959, il se consacre à la formation des jeunes en Algérie puis à Paris, où il est nommé directeur du service d'action sociale des Armées de 1961 à 1963.


Sources et bibliographie utilisées

Recherches effectuées par Stéphane Cosson