René Fernand FÉLIX



Alias "Duroc ou Durocq"

Etat-civil

Né(e) le/en 12 Janvier 1916 à La Grand-croix (Loire)


Profession en 1940 : Non renseigné
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : Allier, Puy de Dôme
Organisation de Résistance : FTPF

Arrestation et détention

Date d'arrestation : 29 mars 1944
Lieu de détention : Caserne du 92e RI à Clermont-Ferrand
Commentaires

René Fernand FELIX est né le 12 Janvier 1916, à dix-neuf heures, à La Grand-croix dans le département de la Loire (42), fils de Louis FELIX et de Jeanne Marie Crouzet. Il a obtenu pour ses faits de résistance la médaille d'Interné Résistant, la médaille commémorative 1939-1945 et la Croix du Combattant. Ces médailles furent remises à sa mère le 7 septembre 1958 à La Grand-croix.

Son parcours commence avec son activisme politique. Il est communiste et fait partie de la CGT clandestine. Repéré par la Sureté, il est l'objet de notes de police qui seront archivés et utilisés lors des différents rapports établis par les forces de l'ordre du Gouvernement de Vichy. Il sera arrêté par la police le 16 octobre 1940. Emprisonné a La Ronze, camp de triage de Saint Jean de Bonnefond, Loire (42), il est transféré le 22 octobre 1940 au Château de Mons à Arlanc, Puy de Dôme (63) puis au Centre de Séjour Surveillé de Nexon (Haute Vienne) à partir du 31 Décembre 1940. Sa libération surviendra le 23 Avril 1942. Il rentre alors à Rive de Gier et retrouve sa famille.

Mais en Novembre 1942, moins de six mois plus tard, les troupes allemandes envahissent la zone libre suite a la victoire des alliés en Afrique du Nord. Avec l'instauration du STO, les jeunes hommes doivent aller travailler en Allemagne. René entre aussitôt dans la résistance jusqu’au 29 mars 1944 date de son arrestation. Il est alors emprisonné a la caserne du 92e RI à Clermont-Ferrand jusqu’au 16 juin 1944 ou l’on perd sa trace. Il semble que la cellule qu’il ait occupée ait été le n° 54.

Sa date d'entrée dans la résistance est le mois de décembre 1942. Il prendra le pseudonyme de DUROC ou DUROCQ. Il participera directement aux actions des groupes FTPF (Francs Tireurs et Partisants Français). Engagé, il fait parti du Groupe de Lorette affecté au secteur de la vallee du Gier du 1er janvier au 1er octobre 1943. Le 2 octobre 1943, il quitte définitivement le domicile familial pour se battre dans l’Allier puis dans le Puy de Dôme. Son déplacement sur d’autres départements ce 2 octobre coincide avec l’execution de l’inspecteur Honoré K.. Il continuera le combat ensuite à Montluçon (Allier) et à Clermont-Ferrand (Puy de Dôme). Plus tard lorsque viendra le temps des recherches et des attributions d’equivalences de grades. Il sera considere que son entrée officielle dans les FFI (Forces Francaises de l’Interieur) date de janvier 1943.

Ci-dessous figurent les différentes dates de ses affectations au sein des FTPF ainsi que les différents grades obtenus pendant ces mois passés a combattre l’ennemi :
Janvier 1943 à octobre 1943 : FTPF Vallée du Gier, Loire
Octobre 1943 à février 1944 : FTPF Montluçon, Allier
Février 1944 au 29 mars 1944 : FTPF Clermont-Ferrand, Puy de Dôme

Grades et fonctions :
Sergent - Chef de Groupe (8 hommes) - Février 1943
Adjudant - Chef de Détachement (27 hommes) - Avril 1943
Lieutenant - Chef de Section (120 hommes) - Juillet 1943
Capitaine - Chef de Compagnie (120 hommes) - Novembre 1943
Commandant - Chef de Bataillon (416 hommes) - Février 1944

Le résistant Jean Bonnier dit DULAC habitant à l’époque au 63 rue Jean Jaurès a Lorette (Loire) fut l’un des chef de René. Il procurera ces informations lors des attributions d’équivalences de grades.

Participation a l'action directe armée:
Jean Bonnier dit DULAC : « Sabotages voies ferrées et lignes électriques entre Saint-Chamond et Rive de Gier (Loire) – Voies ferrées à Montluçon (Allier).
Tentative d'exécution de Gendarmes de Rive de Gier en Juillet 1943. (Inspecteur Burth)
Exécution d'un cultivateur a Saint Romain en Jarez le 8 Juillet 1943. (Inspecteur Burth)
Attaque à la grenade détachement allemand à Clermont-Ferrand aux alentours de la place de Jaude en Février 1944 (4 morts, une dizaine de blessés)»
2 Octobre 1943, l'Inspecteur de Police Honoré K. est tué à Rive de Gier. René est soupconné d'y avoir participé ou d'en être l'exécutant.
22 Juin 1944, le juge d'instruction de Clermont-Ferrand transmet la CR relative au meurtre de l'inspecteur K. au Préfet régional de police.
28 Juin 1944 : réponse du Chef de la délégation de la Police Allemande Robert (soit Gothry soit Roth) : impossible de présenter le prévenu.

« Arrêté par la milice et la gestapo le 29 mars 1944 dans la banlieue de Clermont-Ferrand, Puy de Dôme, au cours d'une mission. Parti le matin à St-Dier d'Auvergne par le car, au retour le car est arrêté par la gestapo et Félix dit DUROC est emmené et emprisonné à la caserne du 92e RI. Félix dit DUROC a quitté la caserne du 92e RI en camion dans la nuit du 16 juin 1944. Disparu depuis cette date, aucun témoignage de son passage a quelque endroit que ce soit. »

Il existe une incertitude sur la date précise de la mort de René. Certains documents parlent du 13 Juin, du 16 Juin, du 23 Juin ou encore du 24 Juin.

Aima nous dit le 2 Avril 1947 : «...le 29 Mars 1944 a Clermont-Ferrand (Puy de Dôme) emprisonné à la caserne du 92éme R.I. À Clermont-Ferrand. Mon mari est disparu depuis le 16 Juin 1944 et depuis malgré toutes les recherches effectuées aucune trace de son passage n'a été retrouvée. Mon mari a quitté la caserne où il était emprisonné au cours de la nuit avec d'autres Résistants et maquisard chargés dans plusieurs camions avec pelles et pioches, encadrés par soldats allemands et gestapo. C'est tout ce que j'ai pu savoir...»

Le Service Départemental des Renseignements Généraux du Puy-de-Dôme édicte : «...M. FELIX Fernand René était chef régional FTPF. Sont rôle consistait à diriger les détachements FTPF, préparer les coups de mains et recruter les éléments désireux d'entrer dans la Résistance.

De l'avis des anciens Résistants qui l'on connu, M. FELIX Fernand René, était un authentique Résistant. Après son arrestation aucun membre de la Résistance n'a été inquiété. Pourtant il connaissait l'emplacement des dépôts d'armes, ainsi que le nom de militants et les lieux de nombreux rendez-vous...»
Note RG N° 1.252/M/5

Situation au moment de son arrestation :
Commandant Militaire FTPF
Commissaire aux Opérations Régional (Puy-de-Dôme)
Certificat d'appartenance aux Forces Françaises de l'Intérieur N°8660.
Notification N°10204 d'homologation au grade de Capitaine F.F.I. à dater du 1er Mars 1944.

Corps retrouvé dans le charnier du terrain d'aviation d'Aulnat, commune de C



Sources et bibliographie utilisées

Renseignements communiqués par René Félix, petit-fils de René Fernand Félix