Marthe, Françoise VILLADARY, VEUVE DUFFAU



Nom de jeune fille : BADIE

Etat-civil

Né(e) le/en 1er décembre 1916 à Paris XIIe


Profession en 1940 : Non renseigné
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : Charente, Dordogne
Organisation de Résistance : Front national (FN)

Arrestation et détention

Date d'arrestation : 11/12/1941
Lieu de détention : Angoulême, fort du Hâ, Rennes, Châlons-sur-Marne, Romainville
Déportation

Date de déportation : 13/05/1944
Lieux : Ravensbrück, Swodau,Falkenau
Date de libération ou de rapatriement : 07/05/1945

Commentaires

Fille de Marius et Paule Rousseau, époux, Marthe, Françoise Badie voit le jour le 1er décembre 1916 à Paris XIIème. Elle épouse, en premières noces, à Bordeaux le 22 novembre 1940, Lucien DUFFAU, militant communiste. Françoise, refusant la défaite de son pays, s’engage, dès juin 1940, dans la lutte clandestine contre l’occupant. Avec son époux, ils intègrent les rangs du Front National (F.N.) en novembre 1941.Agent de liaison entre la Charente et la Dordogne, elle assure aussi le transport et la diffusion des tracts et journaux clandestins du F.N. ainsi le convoyage d’armes et de munitions. Présente à Angoulême avec son époux, ayant pour mission d’organiser le Front National, ils sont arrêtés par la police française le 11 décembre 1941, place Victor Hugo. Internée à la prison d’Angoulême où elle est interrogée, elle est transférée au Fort du Hâ à Bordeaux (Gironde) du 13 décembre au 15 avril 1942. Jugée le 3 janvier 1943 par le tribunal spécial de Bordeaux, elle est condamnée à cinq ans de travaux forcés et dix ans d’interdiction de séjour pour rédaction, impression, transport de journaux clandestins du F.N. Son époux, incarcéré à la Prison du Cherche-Midi puis à celle de la Santé à Paris, jugé par le tribunal militaire allemand de la rue Boissy d’Anglas pour intelligence avec l’ennemi, il est condamné à mort et fusillé le 5 octobre 1942 au stand de tir du Ministère de l’Air, place Balard, Paris XVème. Une lettre parvient en prison à Françoise lui annonçant la nouvelle. Elle est envoyée à la prison centrale de Rennes (Ille-et-Vilaine) où elle séjourne du 15 avril 1942 au 1er mai 1943 puis elle est transférée à celle de Châlons-sur-Marne ( Marne) où elle reste jusqu’au 1er mai 1944. Elle est convoyée jusqu’au Fort de Romainville (numéro d’écrou 5156), en région parisienne, d’où elle part le 13 mai pour le camp de Ravensbrück. Là, elle devient le matricule 39067. Puis, elle est affectée au camp de Swodau, dans les Sudètes, à 800 m d’altitude, dépendant du KL de Flossenburg. Elle travaille pour la firme « Luftfahrtgerätewerk Hakenfelde GmbH » (LGH) à Falkenau où sont produits, à la chaîne, des bobines d’usinage, des interrupteurs, des appareils de mesure ou encore, pour l’entreprise d’armement où sont fabriqués, à forte cadence, pour l’aviation, des pilotes automatiques, des appareils de navigation, compas, instruments de bord, dispositifs de communication et de mise à feu électriques. Elle est libérée le 7 mai 1945 par l’armée américaine et rapatriée en France le 18 mai suivant par le centre de Charleville-Mézières (Ardennes). Après la guerre, elle épouse en secondes noces le 26 juillet 1947, Jean, Albert, William Villadary. De cette union, nait un enfant. Elle décède le 18 juin 1999 à Bordeaux, âgée de 82 ans. AUTEURS : Célestin Livernet, Marvin Flamant, Mathis Lalanne, 1ère Bac Pro, MFR La Péruse (Charente)


Sources et bibliographie utilisées

SHD-Caen 21P 378051 ; SHD-Vincennes 16P 26692 ; Livre-Mémorial FMD, Ed. Térésias 2004 ; base de données des décès (INSEE) ; site de l'amicale de Flossenburg (Swodau) ; SIte Maitron des fusillés (biographie de René Duffau).