Auguste VION



Etat-civil

Né(e) le/en 08/04/1905 à Chagny(71)


Profession en 1940 : ingénieur agricole
Domicile en 1940 : Non renseigné

Résistance

Lieux d'action : Chagny (Saône-et-Loire)
Organisation de Résistance : Buckmaster / Porthos

Fusillé ou exécuté

Date d'exécution : 27/08/1944
Lieu d'exécution : Aubigny-en-Plaine (21)

Commentaires

Auguste Vion était le fils de François et de Marguerite Chaumier. Il était marié avec Alphonsine Françoise Marie Bouffière. Il fit des études d’agronomie à l’École Nationale d’Agriculture de Grignon (Seine-et-Oise, Yvelines) et en sortit ingénieur agricole dans la promotion 1924. Il fut incorporé le 10 novembre 1926 à l’école de Saint-Maixent (Deux-Sèvres) et fut nommé sous-lieutenant l’année suivante. Après deux périodes militaires, il fut affecté en septembre 1939 à la CRVA de Luxeuil avec le grade de lieutenant et fut fait prisonnier en 1940 puis libéré pour des raisons de santé. Il entra alors comme agent de renseignements et chef du groupe Chagny du circuit Porthos des réseaux Buckmaster, dans la section F du Special opérations executive (S.O.E.). Avec son groupe, il participa à des actions de sabotage. Nommé capitaine il entra au réseau de renseignements et d’accueil de parachutés sous les ordres de Jean-Marie Régnier, responsable du réseau action "Mason" sur le nord de la Saône-et-Loire et le sud de la Côte-d’Or. Dès lors il devint très recherché par la Gestapo ce qui ne l’empêchait pas de prendre des risques. Le 25 août 1944 Auguste Vion accompagné d’un autre résistant fit sauter la voie ferrée Dijon-Strasbourg pour retarder la retraite des troupes ennemies. Le train emmenant les derniers déportés dont son épouse réussit à passer sur la voir détériorée et Auguste Vion repartit seul sur sa moto dans la nuit du 26 au 27 août 1944 muni d’explosifs afin de faire de nouveau sauter la voie. Le 27 août au matin, il fut intercepté à Aubigny-en-Plaine par la colonne allemande qui venait de détruire le 21 août le village de Comblanchien. Cherchant à gagner les bois de Cîteaux, il fut mitraillé et achevé sur place à huit heures du matin au lieu-dit "Au bas des Vernes" sur la route de Cîteaux, à 500 mètres du village d’Aubigny (Côte-d’Or). L’acte de décès fut dressé le 22 septembre sur la déclaration d’André Clolux, ouvrier meunier à Aubigny. Il obtint la mention « Mort pour la France » par bulletin du Service central de l’État civil militaire en date du 14 janvier 1946 et fut décoré à titre posthume de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance. Il fut homologué au grade de capitaine des Forces françaises combattantes (FFC) et obtint le titre de "Déporté et Interné résistant" (DIR). Son nom figure sur le monument aux morts 1939-1945, à Chagny (Saône-et-Loire), sur le monument commémoratif de l’Institut national agronomique de Paris-Grignon, à Thiverval-Grignon (Yvelines) et sur la stèle commémorative route de Brazey, à Aubigny-en-Plaine (Côte-d’Or).


Décorations et récompenses

  • Médaille de la Résistance française
  • Croix de guerre 1939-1945
Sources et bibliographie utilisées

Jean-Pierre Petit - Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 597125 Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 689447 - Mémoire des Hommes – Le Maitron