Analyse média

Comme beaucoup de résistants espagnols, Ramon Garrido a minimisé, après guerre, son action sous l'Occupation. Seule a été prise en compte dans ses états de service la période du 1er novembre 1942 à son arrestation le 30 novembre 1942. Quant à ses responsabilités, elles se sont limitées selon les divers certificats établis au groupe espagnol de Brest. Ceci avec la volonté de ne pas attirer l'attention sur lui. Mais pourquoi ? La raison en est toute simple : durant la Guerre Froide (1949, date du document), les Rouges d'Espagne étaient considérés comme des agents soviétiques. En 1950, le PCE et le PSUC furent interdits ainsi que plusieurs associations républicaines. Plusieurs dizaines de militants furent assignés en résidence en Corse (cas de Miguel Portoles, sauf erreur de ma part) et en Alsace avant d'être expulsés vers des pays socialistes (Portolès en Pologne). Dès 1947, Ramon Garrido avait démissionné de son poste de Secrétaire Général de l'UGT (Union Générale des Travailleurs) de la Seine et de la Seine et Oise pour se consacrer au travail clandestin, comme beaucoup de militants communistes espagnols. La direction du PCE/PSUC avait également interdit aux militants espagnols de faire reconnaitre leurs états de service dans la Résistance. Certains sont passés outre mais en minimisant leur rôle comme Ramon Garrido.

Attestation délivrée par le Lt-colonel Vigne en faveur de Ramon Garrido,

Témoignage du commandant FTP Roque Carrion