CANADEL-SUR-MER
Légende :
La nécropole nationale du Rayol
Genre : Image
Type : Image
Producteur : MUREL PACA
Source : © © ONaCVG Droits réservés
Détails techniques :
Nécropole.
Photographies numériques en couleur
Date document : 2024
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Var
Analyse média
Au Rayol-Canadel, les membres du commando de l’adjudant-chef Texier (commandos d’Afrique), tombés lors du débarquement de Provence et de l’assaut du Cap Nègre, ont été inhumés sur un petit terrain, aménagé en cimetière dès 1946 et devenu par la suite nécropole nationale.
D’une superficie de 220 m², ce lieu de mémoire est l’un des plus petits cimetières nationaux français. Il ne comporte que treize tombes individuelles, dont quatre « In Memoriam » qui conservent le souvenir de ces combattants « morts pour la France » bien que les corps aient été restitués aux familles.
Contexte historique
La nécropole nationale
Cette nécropole rend hommage aux premières troupes intervenant dans le cadre de l’opération AnvilDragoon, celles qui ont opéré dans la nuit du 14 au 15 août pour préparer les opérations de débarquement.
Au Rayol-Canadel, les membres du commando de l’adjudant-chef Texier (commandos d’Afrique), tombent lors de l’assaut du Cap Nègre. Ils sont inhumés sur un petit terrain, aménagé en cimetière dès 1946 et devenu par la suite nécropole nationale.
Ce lieu de mémoire est l’un des plus petits cimetières nationaux français. Il ne comporte que treize tombes individuelles, dont quatre « In Memoriam » qui conservent le souvenir de ces combattants « morts pour la France » bien que les corps aient été restitués aux familles.
Il est vrai que les « morts pour la France » inhumés dans ce cimetière, auraient pu être transférés pour être réinhumés dans une nécropole de regroupement (à Luynes ou Boulouris notamment).
Ce site est toutefois maintenu par décision du 22 juillet 1950, sur demande du Général Bouvet, à la tête des commandos d’Afrique, et de Monsieur Gola, Maire du Rayol Canadel. En 1974, il fait l’objet d’une totale réfection afin de répondre aux principes communs d’aménagement des nécropoles nationales.
Les combats du Cap Nègre (14-15 août 1944)
Créé en juillet 1943 à Dupleix (Algérie), le Groupe de commandos d’Afrique est composé de volontaires d’Afrique de Nord, d’évadés de France ou d’Espagne et de tirailleurs d’Algérie et du Maroc. L’unité prend notamment part à la libération de l’ile d’Elbe (27-30 juin 1944). Durant l’opération AnvilDragoon, elle précède, avant l’aube, les vagues d’assaut et est ainsi la première unité à débarquer sur le sol de France. Sous couvert de l'obscurité, le commando n°1 du capitaine Ducourneau doit détruire les batteries allemandes situées sur le Cap-nègre qui peuvent infliger de lourdes pertes aux navires alliés. Les autres membres du Groupe, après avoir débarqués, doivent forcer les positions ennemies, s’emparer rapidement de la route côtière et repousser d’éventuelles contre-attaques. Mais, en raison d’une erreur de navigation, les hommes sont débarqués à deux kilomètres à l’ouest de leurs objectifs initiaux. A 0h30, les hommes du détachement Texier sont au pied du Cap Nègre. A la corde lisse et avec leur seul poignard, ils escaladent les pentes abruptes de ce promontoire. Mais au terme de cette difficile ascension de 60 mètres, l’adjudant-chef Texier est atteint par des éclats de grenade ennemie et succombe à ses blessures.
Malgré la perte de leur chef, ses hommes continuent leur progression et, aux côtés du commando Ducourneau, engagent le combat. Très vite, les Français parviennent à s’emparer de cette position et détruisent tour à tour les canons allemands qui balaient, de leurs feux, la plage où, dans quelques heures, vont débarquer les troupes alliées. Mais, pour l’heure, les autres hommes du Groupe atteignent la plage du Canadel, nettoient la zone qui mène aux plages de Canadel et du Rayol et prennent le contrôle de la route côtière.
L’un et l’autre de ces objectifs sont pleinement remplis assurant en partie la réussite du débarquement allié en Provence. Après ce succès, les commandos du Groupe s’illustrent dans la libération de Toulon et poursuivent leur élan jusqu’en Allemagne où ils sont engagés jusqu’en mai 1945. Au cours du conflit, les pertes des commandos d'Afrique sont évaluées à 300 tués au combat et une soixantaine de disparus.
Auteurs : ONaCVG (Laetitia Vion)
Sources :
-Archives Pôle des sépultures de guerre (secteur Marseille)
-Chemins de Mémoire : https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/la-necropole-nationale-du-rayol-canadel-sur-mer
