Mandat de dépôt au nom de Léon Carrero-Mestre

Légende :

Le 16 décembre1942, le juge d'instruction au tribunal de première instance du département de la Seine, ordonne l'incarcération de Léon Carrero Mestre (faussi identité de Ramon Garrido) à la maison d'arrêt de la Santé.

Genre : Image

Type : Document judiciaire

Source : © Archives départementales de Lot-et-Garonne, 940W58 (2753) Droits réservés

Détails techniques :

Formulaire imprimé

Date document : 16 décembre 1942

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Contexte historique

Le 30 novembre 1942, à 10 heures, Ramon Garrido, accompagné de Rafaël Salazar dit Laborda, responsable régional venant d’Orléans, a rendez-vous avec Francisco Perramon Ducasi, ancien responsable du Sud-Ouest, l’un des principaux responsables de la Résistance espagnole de la Zone Occupée. Ce rendez-vous se tient dans un café à l’angle de la rue de la Gaité et du boulevard Edgar Quinet. Or, Francisco Perramon et Rafaël Salazar étaient suivis, depuis quelques temps déjà, par des inspecteurs de la 3e Section des Renseignements Généraux. Après le rendez-vous, Ramon Garrido, toujours accompagné de Rafaël Salazar, se dirige à pied vers la place d’Italie. Ils sont arrêtés près d’une bouche de métro par les agents des RG craignant de ne pouvoir continuer à les suivre. La véritable identité de Ramon Garrido, ainsi que ses responsabilités en Bretagne, n’ont jamais été découvertes par la Police ; aucun de ses camarades n’ayant parlé. 

Le 4 décembre 1942, Ramon Garrido est transféré au Dépôt (3, quai de l’Horloge). Il y retrouve Luis Montero, chef du détachement des FTP-MOI espagnols de la région parisienne, déporté ensuite à Mauthausen.

Le 16 décembre 1942, Ramon Garrido est incarcéré à la prison de la Santé (n° 2-83 et n° 13-50) où il devient responsable clandestin des Espagnols de la 13e Division. Du 2 au 11 décembre 1943, il est jugé par la Section Spéciale du Tribunal de Paris, avec 53 républicains espagnols dont beaucoup sont originaires de la région de Nantes-St Nazaire. Il est condamné à deux ans de prison et à 1.200 F d’amende pour « activités communistes ». 


Auteurs : Fabien Garrido et Fabrice Bourrée