Plaque à la mémoire des déportés de Poligny (Jura)
Légende :
Plaque apposée à la mémoire des déportés de Poligny, pour la plupart arrêtés lors de la rafle du 17 avril 1944.
Genre : Image
Type : Plaque commémorative
Producteur : A. Robert
Source : © A. Robert Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Date document : 2019
Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Franche-Comté) - Jura - Poligny
Analyse média
Plaque financée par une souscription à l’initiative de l’Association de Sauvegarde du Patrimoine Polinois, scellée sur la façade du Lycée Friant, anciennement École Nationale Professionnelle. Dans cet établissement, comme le signale une autre plaque apposée au-dessus de la liste des déportés, ont été incarcérés et triés les hommes arrêtés au cours de la rafle. La plaque a été inaugurée le 29 avril 2012, Journée Nationale de la Déportation. Les discours ont été prononcés par le maire de Poligny, Dominique Bonnet, et Gaston Bordet, président de l’Association de Sauvegarde du Patrimoine Polinois. Madame Thérèse Choquet, présidente départementale de la FNDIRP, participait à la cérémonie.
André Robert
Contexte historique
La grande rafle de Poligny
Le 17 Avril 1944 cinq cents Allemands assistés par la Milice cernent la ville. Ils arrêtent tous les hommes de dix-huit à soixante ans soupçonnés d’aider la Résistance. Sur les 76 personnes arrêtées, 68 seront déportées. En fin d’après-midi, deux cars les emmèneront à Clairvaux où ils passeront la nuit avant d’être dirigés vers la prison lyonnaise de Montluc. De là ils seront envoyés au camp de transit de Compiègne d’où on les sortira le 12 mai pour les faire monter dans un convoi à destination du camp de Buchenwald d’où la plupart sera envoyée à Dora.
Parmi ces déportés on trouve des éléments actifs de la Résistance, tant civile que militaire. René Simonin, déporté à Buchenwald, Joseph Loye, déporté à Buchenwald, Jules Faivre, adjudant de l'armée d'armistice, déporté à Dora, Yves Riou, lui aussi militaire, déporté à Buchenwald, Pierre Fournot, membre du réseau S.O.E. «Grand Père», déporté à Dora, François Favin, directeur de l'école laitière de Poligny, agent P1 du réseau Théodule Buckmaster, déporté à Buchenwald. Mais également Louis Therville qui décèdera à Dora, et ses enfants Georgette et Maurice.
Deux familles juives, Metzger et Meyer, seront dirigées vers le camp de Drancy, antichambre d’Auschwitz.
André Robert
Sources :
Bulletin de l’Association de Sauvegarde du patrimoine Polinois. Décembre 2012.
F. Marcot, La Résistance dans le Jura.
A. Robert, Jura. Territoires de Résistance.
A. Robert, Déportés du Jura in Dictionnaire biographique des déportés de Dora. La Coupole.