Analyse média

La signature est celle de Jérôme Carcopino, recteur désigné par Vichy en remplacement de Gustave Roussy. Le caractère tardif (trois semaines après la manifestation) de ce courrier s’explique par les difficultés qu’eut le nouveau recteur à obtenir la liste des étudiants et lycéens détenus par les Allemands. Il y eut en effet des arrestations faites par la police française, dont le recteur eut tôt la liste, et celles faites par les Allemands, pour lesquelles Carcopino dut multiplier les démarches. Le courrier n’évoque pas de sanctions envers les lycéens arrêtés. Pourtant dans plusieurs cas les lycéens furent frappés d’exclusion au lendemain de leur libération. Ce fut le cas pour les élèves des lycées Chaptal, Arago et Dorian, sur instruction du recteur. Puis le 16 décembre le recteur décide une mesure d’amnistie, sauf pour les distributeurs de tracts. Rien de tel n’eut lieu pour les étudiants, qui furent obligés en revanche, par ordre des Allemands, jusqu’à la fin décembre d’aller chaque jour pointer au commissariat de leur quartier.