NECROPOLE NATIONALE DE BOULOURIS

Légende :

La nécropole nationale est située dans la commune de Saint-Raphaël, près du village de Boulouris, à 5 kilomètres du centre-ville, au carrefour de la route des Carrières et de la route de la Nécropole.

Genre : Image

Type : Numérique

Producteur : MUREL PACA

Source : © © MUREL PACA ; Pierre Ciantar Libre de droits

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Var

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Analyse média

La nécropole de Boulouris est une nécropole de regroupement (voir historique) où reposent, aujourd’hui, 466 corps.

Le site est entouré d’une végétation méditerranéenne dense. On y accède par une vaste esplanade. À droite du portail, un panneau explicatif (en français et anglais) retrace, à grands traits, l’histoire du débarquement de Provence et évoque la fonction de la nécropole et son origine. (Visuel 01–Panneau à l’entrée de la nécropole)

 

« Située sur le territoire de la commune de Saint-Raphaël, la nécropole nationale de Boulouris regroupe les corps de 464 soldats français morts pour la France lors des combats d’août 1944. De toutes origines et de toutes confessions, ces soldats appartenaient à l’armée B, conduite par le général de Lattre de Tassigny, qui est engagée en Provence.

En mars 1960, Raymond Triboulet, ministre des anciens combattants, accepte le don de la municipalité de Saint-Raphaël d’un terrain situé à Boulouris, à l’entrée de la forêt de l’Estérel, afin d’édifier une nécropole commémorant le débarquement de Provence du 15 août 1944. Les travaux se déroulent en 1962-1963. En mars 1964 débutent les opérations de regroupement des corps exhumés des cimetières communaux du Var (Draguignan, Toulon, Hyères, Cogolin, Saint-Tropez…). La nécropole est inaugurée le 15 août 1964 par le général de Gaulle, Président de la République, en présence de nombreux anciens combattants de France et d’Afrique réunis pour commémorer le 20e anniversaire du débarquement de Provence. »

Un autre panneaudonne le plan du site et la liste alphabétique des militaires inhumés

(Visuel 02 – plan de la nécropole)

Les tombes s’alignent de part et d’autre d’une allée centrale, regroupées par confessions. Sur chacune d’entre elles est indiqué le nom du militaire, son unité et son grade, la date du décès, le signe distinctif de sa religion et la mention « Mort pour la France ». (Visuels 03a, 03b, 03c - intérieur de la nécropole). Plusieurs croix chrétiennes sont réparties sur la plus grande surface ; en haut de la nécropole sont érigées quatre colonnes avec indication de religion, deux pour la religion juive (à gauche), deux pour la religion musulmane (à droite).(Visuels 04a, 04b –colonnes avec indication de religion)

A l’extrémité de l’allée centrale, une plaque commémorative métallique apposée sur un gros bloc de pierre sis sur les marches du piédestal d’où s’élève le drapeau tricolore porte les inscriptions :

« GENEREUSE   PROVENCE

NOUS TE LES CONFIONS.

EN AOÛT 1944, ILS SONT TOMBES

SUR TON SOL POUR LA LIBERTE.

VEILLE A JAMAIS SUR EUX »

 

« LE GENERAL DE GAULLE,

PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

EST VENU LE PREMIER

S’INCLINER SUR LEURS TOMBES

LE 15 AOÛT 1964 »

(Visuels 05a, 05b, 05c- allée centrale, bloc et plaque,)


Contexte historique

Historique du mémorial

 

Les militaires de l’Armée française (alors Armée B) victimes des combats d’août 1944 en Provence, étaient, la plupart du temps, inhumés sur place.

Dès 1956, en raison de la dispersion des tombes de militaires ayant droit à la sépulture perpétuelle dans la région du Sud-est, il est envisagé d’aménager une nécropole nationale à Luynes, près d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), en vue de regrouper l’ensemble des corps de combattants tombés dans cette région, à l’exception de ceux réclamés par les familles.

Toutefois, pour répondre au souhait exprimé par le général Koenig, président d’honneur de la 1re DFL, le ministre des anciens combattants, Raymond Triboulet, décida, pour perpétrer la mémoire du débarquement sur les côtes de Provence, qu’en plus de la nécropole de Luynes, une nécropole symbolique d’environ 100 tombes soit créée.

En mars 1960, la municipalité de Saint Raphaël proposa au ministère des anciens combattants, à titre gracieux, un terrain situé à Boulouris, à l’entrée de la forêt de l’Estérel, afin d’édifier cette nécropole commémorant le débarquement de Provence du 15 août 1944. Lors de réunions préparatoires à l’aménagement du site, en 1962, le général Koenig qui y participait, émit le souhait de voir le plus grand nombre de corps regroupés à Boulouris

C’est en définitive 464 corps exhumés des cimetières du Var (Draguignan, Toulon, Hyères, Cogolin, Saint-Tropez, etc.)qui furent regroupés sur le site de Boulouris aménagé après deux ans de travaux. Il fut tenu compte, dans les inscriptions sur les pierres tombales, de la diversité de leur provenance géographique (France métropolitaine, Afrique du Nord et Afrique noire, territoires de l’Océans indien et du Pacifique) et de leur religion.

Le général de Gaulle inaugura le 15 août 1964 la nouvelle nécropole nationale. Celle-ci constitua désormais une étape indispensable des commémorations du débarquement de Provence et en devint même, au XXIe siècle, un élément essentiel.

Le 15 août 2019, lors des commémorations du 75e anniversaire, le président Macron, en présence des présidents guinéen et ivoirien, insista sur la participation importante des Africains à ce débarquement.

À noter que d’autres combattants français de la Seconde Guerre mondiale sont inhumés dans la nécropole nationale du Rayol-Canadel dans le Var et dans celle de Luynes, dans les Bouches-du-Rhône.

 


Robert Mencherini, Laetitia Vion

Paul Gaujac, La Bataille de Provence, 1943-1944, Paris, Lavauzelle, 1984, 291 p. ;

Service de communication de la ville de Saint-Raphaël, Le débarquement de Provence et la seconde Guerre mondiale à Saint-Raphaël : Chemin de mémoire, dépliant 4 pages, 2023.

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