Jacques Brunschwig-Bordier

Légende :

Membre du comité directeur de Libération-Nord

Genre : Image

Type : Portrait

Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés

Détails techniques :

Photographie argentique en noir et blanc

Lieu : France

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

Jacques Brunschwig est né le 21 octobre 1905 à Avignon. Il entre à l'Ecole polytechnique en 1924 et est promu sous-lieutenant en 1926, dans le Génie. Administrateur au ministère de l’Intérieur avant la guerre, il est recruté à Avignon début 1942 par Emmanuel d'Astier de la Vigerie, fondateur du mouvement de résistance Libération-sud. Convaincu de ses qualités, notamment d’organisateur, ce dernier lui confie rapidement d’importantes responsabilités au sein du mouvement et en fait son second.

Arrêté le 1er mai 1942 par la police française, Jacques Brunschwig est interné à Marseille au Fort Saint-Nicolas ; relâché le 19, il reprend ses activités. Il assure à ce moment là l’intérim de la direction du mouvement en l’absence de d’Astier, parti pour Londres en avril (jusqu’en juillet 1942). Il est particulièrement chargé de l’action politique (organisation des grèves, sabotages, manifestations…) Mais, fin 1942, en désaccord avec les cadres dirigeants du mouvement, il quitte la zone Sud et entre dans le mouvement homonyme fondé par Christian Pineau en zone occupée : Libération-nord.

Chargé des affaires politiques de Libération-nord, il assure rapidement sous le nom de Périgny, de février à début avril 1943, les fonctions de délégué général intérimaire du mouvement en l’absence de Jean Cavaillès parti pour Londres. Parti à son tour en Angleterre par une opération aérienne en octobre 1943, il est désigné pour représenter Libération-nord à l'Assemblée consultative à Alger. Quittant l’Afrique du Nord pour l’Angleterre fin mars 1944, il est parachuté en France près de Saint-Aignan le 31 mars 1944 et reprend sa place de délégué général au sein de Libération-nord, épaulé dans sa tâche par son épouse, Fernande Brunschwig. Arrêté par la Gestapo le 20 juin 1944 sous l’identité de Bordier, torturé, détenu à Fresnes, il est ensuite déporté le 15 août 1944 à Buchenwald, puis à Dora et à Nordhausen, kommando de Buchenwald. Dans la nuit du 3 au 4 avril, la ville de Nordhausen est entièrement détruite par les bombardements alliés. Au matin, Jacques Brunshwig parvient à s'évader avec deux camarades, Jacques Poupault et André Boyer, qui est tué dès la sortie par une bombe. Les deux hommes rencontrent les troupes américaines le 8 avril.

Chef de bataillon à la fin de la guerre, il occupe d'abord de hautes fonctions administratives au ministère de l'Air, puis au ministère de l'Intérieur. Directeur de cabinet du Ministre Louis Terrenoire, il termine sa carrière comme chef de l'Inspection générale de l'administration du ministère de l'Intérieur. Il est enfin président du conseil d'administration des Houillères du bassin de la Loire.

Jacques Brunschwig-Bordier est décédé le 21 avril 1977 à Paris. Il a été inhumé à Montalba-le-Château dans les Pyrénées-Orientales.

Décorations :
• Grand Officier de la Légion d'Honneur • Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945 • Croix de guerre 39/45 avec palme • Médaille de la Résistance • Médaille des Evadés


Site Internet de l'Ordre de la Libération