Articles 1-2 du décret n° 50-1182 du 23 septembre 1950
Légende :
Le décret n°50-1182 du 23 septembre 1950 est relatif aux décorations à titre posthume des membres de la Résistance
Genre : Image
Type : Texte législatif
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Date document : 23 septembre 1950
Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris
Analyse média
L'article 1 du décret n°50-1182 du 23 septembre 1950 précise les conditions d'attribution de la Médaille de la Résistance à titre posthume : "Il est attribué aux déportés et internés de la Résistance, fusillés ou morts en déportation ou au cours de leur internement, ou décédés des suites de blessures ou de maladies contractées ou aggravées par le fait de leur déportation ou de leur internement et leur ayant ouvert droit à pension, les décorations ci-après : (...) la Médaille de la Résistance à TP [titre posthume]".
L'aticle précise que "ces décorations leur seront accordées à l'initiative du ministre de la Défense nationale (secrétariat d'Etat aux Forces armées), après notification par le ministre des anciens combattants et victimes de la guerre de l'attribution à titre posthume du titre de déporté ou interné de la Résistance".
First and second article of the decree number 50-1182 from 23 September 1950
The first article of the decree number 50-1182 from 23 September 1950 elaborated the terms of the post mortem awarding of the Medal of the Resistance:”It is awarded to deportees or internees of the Resistance, who were shot or died during their deportation or in the course of their internment, or died from the consequences of their injuries or diseases caused or aggravated by their deportation or internment and entitles them to receive a pension as well as the Medal of the Resistance (post mortem)”.
The article elaborated that “these decorations will be granted by the Secretary of Defense (State Secretariatof armed forces), after a notification by the Minister of Veterans and War Victims and will be awarded post mortem with the title of deportee or internee of the Resistance”.
Traduction : Felix Uebel
Auteur : Fabrice Bourrée
Contexte historique
La Médaille de la Résistance française a été instituée à Londres, par ordonnance du général de Gaulle, "chef de la France combattante", en date du 9 février 1943 . Son objet était de "reconnaître les actes remarquables de foi et de courage qui, en France, dans l'Empire et à l'étranger, auront contribué à la résistance du peuple français contre l'ennemi et contre ses complices depuis le 18 juin 1940." C'est la seconde et seule décoration créée, après l'Ordre de la Libération, par le général de Gaulle pendant la guerre.
Les décrets n°47-206 du 16 janvier 1947 et n° 47-2451 du 30 décembre 1947 vinrent mettre un terme à la possibilité de décerner cette médaille. Conformément aux termes de ces dispositions, il ne sera plus procédé à l'attribution de la Médaille à compter du 1er avril 1947, sauf pour les faits de résistance accomplis en Indochine après le coup de force japonais, pour lesquels la date limite est repoussée au 31 décembre 1947.
La forclusion de 1947 ne s'applique pas aux déportés et internés de la Résistance, fusillés ou morts en déportation ou au cours de leur internement ou décédés des suites de blessures ou de maladies contractées ou aggravées du fait de la déportation ou de l'internement. Ainsi, conformément aux termes de l’article 9 de la loi n°48-1251 du 6 août 1948, « La Légion d’honneur ou la médaille militaire, ainsi que la Croix de guerre et la Médaille de la Résistance, seront attribuées d’office, à titre posthume, aux déportés résistants disparus et aux internés résistants fusillés ou morts des suites de mauvais traitements ».
Les décrets n°50-1182 du 23 septembre 1950 et n°62-733 du 28 juin 1962 ont précisé les conditions d’attribution de la Médaille de la Résistance à titre posthume. L’article 1er du décret du 28 juin 1962 a étendu l’attribution de la Médaille de la Résistance à titre posthume aux membres de la Résistance non déportés et internés et aux personnels des forces françaises libres tués au combat, exécutés par l’ennemi, morts en mission de guerre ou des suites de leurs blessures.
The Medal of the French Resistance was established in London, by the enactment from 9 February 1943, by General de Gaulle, the “leader of the Fighting French Forces”. His objective was to “reward remarkable acts of faith and of courage that, in France, in the empire and abroad, have contributed to the resistance of the French people against the enemy and against its accomplices since 18 June 1940". The Medal of the Resistance was the second and only other decoration created, after the Medal of Liberation, by General de Gaulle during the Second World War.
The decrees number 47-206 from 16 January 1947 and number 47-2451 from 30 December 1947 put an end to the possibility of awarding the Medal of the Resistance. According to the terms of these regulations, the Medal was not awarded anymore from 1 April 1947 on, except for the acts of Resistance that had taken place in Indochina after the Japanese attack, for which the deadline of the awarding was extended to 31 December 1947.
The foreclosure of 1947 did not apply to deportees and internees of the Resistance, who died in the course of their deportation or internment or who died from the consequences of wounds or diseases that were linked with their captivity. Hence, according to the terms of article 9 of the law number 48-1251 from 6 August 1948,”The Legion of Honor or the Military Medal, as well as the Cross of War and the Medal of the Resistance will be officially awarded post mortem to missing deportees of the Resistance and to internees of the Resistance who were shot or died from the consequences of abuses”.
The decrees number 50-1182 from 23 September 1950 and number 62-733 from 28 June 1962 elaborated the terms of the post mortem awarding of the Medal of the Resistance. The first article of the decree from 28 June 1962 expanded the terms of the post mortem awarding of the Medal of the Resistance, so that members of the Resistance who were not deported or interned and also members of the Free French Forces who were killed in action, executed by the enemy, died during a war mission or from the consequences of their wounds, could be awarded with the Medal of the Resistance.
Traduction : Felix Uebel
Auteur : Maurice Bleicher