Les bénéficiaires

Entre 1944 et 1947, plusieurs textes législatifs modifient l’ordonnance du 9 février 1943. Ces modifications concernent les conditions de remise de la Médaille, l’instauration d’un grade supérieur avec rosette, l’attribution aux étrangers et aux déportés et internés de la Résistance. Les décrets de 1947 viennent mettre un terme à la possibilité de décerner cette médaille sauf à titre posthume.

Beneficiaries
Between 1944 and 1947, several legislative texts modified the enactment from 9 February 1943. These modifications concerned the terms of awarding the Medal, such as the establishment of a superior degree with a bow, the awarding to foreigners and to deportees and internees of the Resistance. The decrees of 1947 would finish the awarding of this medal, with the exception of a post mortem awarding.

 

Traduction : Felix Uebel

Plan de l'expo

Crédits

Bibliographie

Les ordonnances modificatives de 1944 et 1945 et le décret de 1947 haut ▲

Les principales dispositions des textes législatifs de 1943 ont été reprises dans une ordonnance du 7 janvier 1944 du Comité Français de la Libération Nationale, elle-même modifiée par l'ordonnance n°45-2855 du 2 novembre 1945. Ce dernier texte institue également un grade supérieur avec rosette. Les conditions de remise de la décoration ont été précisées par le décret n°47-2316 du 10 décembre 1947.

1947 : la forclusion / 1947, Foreclosure haut ▲

Les décrets n°47-206 du 16 janvier 1947 et n°47-2451 du 30 décembre 1947 mettent un terme à la possibilité de décerner la Médaille de la Résistance. Conformément aux termes de ces dispositions, il ne sera plus procédé à l'attribution de la Médaille à compter du 1er avril 1947 sauf pour les faits de Résistance accomplis en Indochine après le coup de force japonais, pour lesquels la date limite est repoussée au 31 décembre 1947.

The decrees number 47-206 from 16 January 1947 and number 47-2451 from 30 December 1947 put an end to the possibility of awarding the Medal of the Resistance. According to the terms of these regulations, the Medal was not awarded anymore from 1 April 1947 on, except for the acts of Resistance that had taken place in Indochina after the Japanese attack, for which the deadline of the awarding was extended to 31 December 1947.

 

Traduction : Felix Uebel

Attributions à titre posthume haut ▲

La forclusion de 1947 ne s'applique pas aux déportés et internés de la Résistance, morts en déportation ou au cours de leur internement ou décédés des suites de blessures ou de maladies liées à leur capitivité. Ainsi, conformément aux termes de l’article 9 de la loi n°48-1251 du 6 août 1948, « La Légion d’honneur ou la médaille militaire, ainsi que la Croix de guerre et la Médaille de la Résistance, seront attribuées d’office, à titre posthume, aux déportés résistants disparus et aux internés résistants fusillés ou morts des suites de mauvais traitements ».

Les décrets n°50-1182 du 23 septembre 1950 et n°62-733 du 28 juin 1962 précisent les conditions d’attribution de la Médaille de la Résistance à titre posthume. L’article 1er du décret du 28 juin 1962 a étendu l’attribution de la Médaille de la Résistance à titre posthume aux membres de la Résistance non déportés et internés ainsi qu'aux personnels des Forces françaises libres tués au combat, exécutés par l’ennemi, morts en mission de guerre ou des suites de leurs blessures.

Plusieurs propositions, d'origine parlementaire, furent déposées par la suite sur le bureau de l'Assemblée nationale, en vue de rouvrir les délais d'attribution. Le général Corniglion-Molinier suggéra même, en 1951, que la Médaille de la Résistance devînt celle de "tous" les résistants. Le gouvernement ne donna aucune suite à ces propositions.

 

Post Mortem Awarding
The foreclosure of 1947 did not apply to deportees and internees of the Resistance, who died in the course of their deportation or internment or who died from the consequences of wounds or diseases that were linked with their captivity. Hence, according to the terms of article 9 of the law number 48-1251 from 6 August 1948,”The Legion of Honor or the Military Medal, as well as the Cross of War and the Medal of the Resistance will be officially awarded post mortem to missing deportees of the Resistance and to internees of the Resistance who were shot or died from the consequences of abuses”.

The decrees number 50-1182 from 23 September 1950 and number 62-733 from 28 June 1962 elaborated the terms of the post mortem awarding of the Medal of the Resistance. The first article of the decree from 28 June 1962 expanded the terms of the post mortem awarding of the Medal of the Resistance, so that members of the Resistance who were not deported or interned and also members of the Free French Forces who were killed in action, executed by the enemy, died during a war mission or from the consequences of their wounds, could be awarded the Medal of the Resistance.

Thereafter, multiple parliamentary proposals were brought forward to the office of the National Assembly, demanding an extension of the deadline of the awarding. In 1951, General Corniglion-Molinier even suggested that the Medal of the Resistance should become the Medal of “all” the resistants. However, the government did not pursue any of these demands.

 

Traduction : Felix Uebel

Auteur(s) : Maurice Bleicher
Source(s) :

Administration des Monnaies et Médailles, Décorations officielles françaises, Imprimerie nationale, Paris, 1956, p. 60-61.