Analyse média

Dans ce témoignage, Paul Bastid, membre fondateur du CGE, retrace son parcours depuis juin 1940 où, à Bordeaux puis à Lyon, il a commencé à nouer des liens avec un certain nombre d'opposants au régime de Vichy. Puis, il explique qu'en 1942, par réaction au retour de Laval au gouvernement, il a produit un manifeste qui lui a valu quelques ralliements.

Il précise, dans un second temps, son entrée en Résistance : il s'est d'abord rapproché de François de Menthon - qui a vu en lui le trait d'union entre les parlementaires et les mouvements de Résistance - avant de faire la connaissance de Jean Moulin ("Régis") et de mettre sur pied un organisme consultatif, le Comité Général d'Etudes (CGE), destiné à produire des textes éclairant la prise de décision. A l'origine, le CGE ne devait admettre que ses quatre membres fondateurs : lui-même, François de Menthon, Robert Lacoste et Alexandre Parodi, en plus de Jean Moulin. Assez rapidement, l'équipe du CGE a accueilli Pierre-Henri Teitgen puis René Courtin. Ce n'est que bien plus tard qu'elle fut rejointe par Charpentier et Lefaucheux.

Bastid confie qu'il a eu vent de la création du CNR, qui devait être un organisme central exécutif comprenant les représentants des différentes entités résistantes. A partir de la création du CNR, Bastid explique avoir continué à mener de front ses activités au sein du CGE et sa fonction de représentant du Parti radical au CNR avant de "rentrer dans le rang" à la Libération.