Opération Vésuve, septembre 1943

Légende :

Arrivée à Ajaccio du croiseur français Le Fantasque dans le cadre de l'Opération Vésuve en septembre 1943 

Genre : Image

Type : Opération militaire

Source : © Société d'Histoire Corse Méditerranée, Ajaccio Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Septembre 1943

Lieu : France - Corse - Corse du Sud - Ajaccio

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Contexte historique

Le 25 septembre 1943, le contre-amiral Longaud est nommé au commandement de la Marine en Corse. Le 22 octobre, il est remplacé par le contre-amiral Battet comme "Commandant des forces navales et de la Marine en Corse".
La Corse est divisée en 4 secteurs maritimes : Ajaccio, Bastia, Calvi et Bonifacio.

Pendant un mois, à partir du 13 septembre 1943, et dans le cadre de l'opération "Vésuve", des unités françaises ont transporté d'Alger à Ajaccio des troupes et un certain nombre de moyens logistiques pour soutenir l'effort des patriotes engagés contre les Allemands et parvenir à libérer l'île. Le sous-marin Casabianca, arrivé le premier avec 109 hommes du Bataillon de choc, est suivi par les contre-torpilleurs Terrible et Fantasque, les croiseurs Jeanne d'Arc et Montcalm, les torpilleurs Alcyon et Tempête. Ces transports de la période de la Libération sont français. Ils sont trop peu nombreux pour convoyer tous les équipements qui auraient été nécessaires. 

Le capitaine de vaisseau Lepotier témoigne que sur la ligne maritime Alger-Ajaccio, à partir de septembre 1943, et pendant 11 mois, "la marine française a tenu la Corse à bout de bras, [...] malgré l'usure, la fatigue, la fréquence des tempêtes, et contre les attaques sous-marines et aériennes de l'ennemi".

Après la Libération, en décembre, Américains et Anglais fournissent des vedettes rapides. Des opérations sont projetées par les Alliés à partir de décembre et le capitaine de frégate Sériot reçoit le titre de "chef du groupe naval d'assaut de Corse". Les premières actions offensives à partir de la Corse visent les communications ennemies dans la Tyrrhénienne.  

Rapport officiel du colonel Jean de Butler sur les opérations de la libération de la Corse en 1943 par le premier régiment de Tirailleurs Marocains.
(Extraits) "Notes relatives aux conditions dans lesquelles le 1er RTM a participé à la campagne de Corse du 25 septembre au 4 octobre 1943. Le 1er RTM transporté d'Alger à Ajaccio sur des navires de guerre entre le 15 septembre et le 26 septembre, est arrivé en Corse sans un animal, sans un véhicule, sans cuisine, sans récipients collectifs à eau, sans bagages. Deux jours après le début des opérations, 2 sections de 37 tractées avec des moyens réduits l'ont rejoint dans la région de PIEVE. Les 600 animaux du régiment et les véhicules de transport devaient être remplacés par 120 mulets italiens et 30 camionnettes italiennes d'une tonne. En fait, le nombre de mulets italiens utilisables mis à la disposition du régiment n'a jamais dépassé 100 - soit 1/6 de la dotation normale.
Le nombre de camions disponibles n'a jamais, sauf le 28, dépassé le nombre de 20. Pour suppléer à cette insuffisance de moyens de transports, il a été fait appel aux animaux civils. Mais, outre que ceux-ci n'existaient qu'en nombre limité (une centaine à la fois), il a fallu utiliser des bâts dépourvus d'étriers, et souvent de cordes de brelage. Ces moyens réduits n'ont jamais permis de faire face à tous les besoins des unités qui ont dû dans la plupart des déplacements faire transporter à des hommes une partie de l'armement collectif et des munitions de cet armement. [ ...]
Les 8/10 des moyens de transmission radio ont cessé de fonctionner, faute de piles, 48 heures après le début des opérations [...] . Le régiment étant pratiquement incommandable à partir du 2 octobre faute de moyens de transmissions et de transports (mulets).

 

PC le 11 octobre 1943
Le colonel de Butler, commandant le 1er RTM."


D'après Hélène Chaubin, in CD-ROM La Résistance en Corse, AERI, 2007.