Analyse média

Cette plaque a été inaugurée le 9 février 2013 par le député-maire de Nice Christian Estrosi, le président du Conseil général Eric Ciotti et la présidente du Musée de la Résistance nationale Solange Rodrigues, à la demande de l'Association azuréenne des Amis du musée de la Résistance nationale, qui a fourni le texte gravé.

Elle rappelle les activités clandestines de Jean Moulin à Nice, facilitées par la location d'une boutique du 22 rue France, transformée en galerie d'art moderne (la seule existant alors dans le chef-lieu), servant de "couverture" idéale aux déplacements multiples en zone Sud du représentant du général de Gaulle et président du directoire des MUR.
Elle est plus précise que la précédente plaque, inaugurée le 28 août 1972 par le député-maire Jacques Médecin et le président de l'ANACR Jacques Bounin, par ailleurs adjoint aux Affaires culturelles de la Ville de Nice, plaque qui laissait supposer que l'arrestation de Jean Moulin avait été effectuée à Nice.

This plaque was inaugurated on February 9^th 2013 by the deputy Mayor of Nice, Christian Estrosi, the President of the general council, Eric Ciotti, and the President of the National Résistance Museum Solange Rodrigues, at the request of the Association azuréenne des Amis du Musée de la Résistance nationale, who wrote the text engraved on the plaque.

The plaque pays homage to the clandestine work of Jean Moulin in Nice, facilitated by a boutique on 22 rue du France, transformed into a modern art gallery, which had served as an ideal decoy to organize Moulin’s operations within the southern zone, who served as the representative to General de Gaulle and the President of the MUR (Mouvements unis de la Résistance). This particular plaque is more detailed than the one it replaced that had been inaugurated on August 28^th  1972 by the Deputy Mayor, Jacques Médecin and the president of ANACR Jacques Bounin, as well as the assistant of Cultural affairs of the City of Nice, which suggested that Moulin's arrest took place in Nice.

Contexte historique

Jean Moulin était, avant-guerre, un dessinateur humoristique et un aquarelliste de talent, signant ses œuvres du pseudonyme "Romanin". Le 16 octobre 1942, il avertissait le préfet des Alpes-Maritimes qu'il venait de louer une boutique au 22 rue de France et qu'il comptait la transformer en galerie d'art moderne, l'inauguration intervenant le 9 février 1943 en présence du zélé préfet Ribière.
En fait, la galerie Romanin, dirigée par une amie de "Max", Colette Pons, possédait un duplex où étaient hébergés les agents du BCRA ou des membres des MUR lors de leurs déplacements sur la Côte d'Azur, ces derniers demandant à la directrice "la clé de Rex", langage codé leur permettant d'occuper le petit appartement sans fournir d'explications particulières. Jean Moulin, pour des raisons de sécurité, n'y coucha jamais, ayant loué une chambre un peu plus loin sous un pseudonyme.

Before the war, Jean Moulin was known as a cartoonist and talented watercolor painter, signing his works with the pseudonym “Romanin”. On October 16^th 1942, he informed the Prefect of the Alpes-Maritimes, who had just rented a boutique on 22 rue du France in Nice and wanted to open the space as a modern art gallery, its inauguration took place on February 9^th 1943 through the zeal of the Prefect, Ribière.

In actuality the Romanin Gallery, run by a friend of “Max”, Colette Pons, had a duplex where agents of the BCRA and the MUR were often sheltered during their missions on the Côte d'Azur. The agents would ask for “Rex’s keys”, a code to ask permission to stay in the small apartment without having to provide compromising information. Jean Moulin, for security reasons, never slept there, but instead rented a room further away under a fake name.