Plaque en hommage au résistant Henri Bekerman
Légende :
Plaque en hommage au résistant Henri Bekerman, fusillé le 16 septembre 1941, située 21, rue Tourtille, Paris XXe
Genre : Image
Type : Plaque
Producteur : Jérôme Galichon
Source : © Geneanet Droits réservés
Détails techniques :
Photographie numérique en couleur.
Lieu : France - Ile-de-France - Paris
Contexte historique
Né le 12 juillet 1920 à Sokolow en Mazovie (Pologne), fusillé comme otage le 16 septembre 1941 au Mont Valérien (commune de Suresnes) ; tailleur ; communiste.
Fils de Majer et de Chaja, née Dorfumann, Henri, Aron Bekerman demeurait 21 Rue de Tourtille à Paris, XIXe arr., il fut naturalisé par décret du 21 décembre 1932. Membre de la sous-section juive du Parti communiste, il figurait sur une photographie à la Fête de l’Humanité, en 1938 à Garches (Seine-et-Oise, Hauts-de-Seine). Il épousa Jachet Brukarz le 5 novembre 1940 à la mairie du XIXe arr. Le couple eut une fille Reine, née le 23 avril 1941, XIIe arr.
Le 8 juillet 1941 Henri Bekerman était arrêté selon la police par deux marins allemands à la station de métro Strasbourg-Saint-Denis alors qu’il collait dans les couloirs des tracts qualifiés de « gaullistes », plus probablement édité par le parti communiste. Emprisonné à Villeneuve-Saint-Georges (Seine, Val-de-Marne), le 24 juillet 1941 il comparaissait devant le tribunal du commandement militaire pour la France (MBF) rue Boissy-d’Anglas, VIIIe arr., était condamné à sept mois de prison, fut transféré le 31 juillet à la prison du Cherche Midi, VIe arr. jusqu’au 21 août où il était de nouveau incarcéré à Villeneuve-Saint-Georges.
Les 6, 10 et 11 septembre trois militaires allemands essuyaient des coups de feu, sur les Champs Elysées le trésorier général Knop recevait un coup de matraque. Les autorités d’Occupation décidaient de fusiller dix otages dont cinq juifs le 16 septembre 1941 au Mont-Valérien. Henri Bekerman était l’un d’eux.
Le lendemain Le Matin publiait un « Avis » avec les noms, accompagnés d’un texte du journal collaborationniste qui relevait que parmi les dix hommes qualifiés de « communistes » il y avait « cinq juifs ». Un appel à la délation était lancé : « Tout Français, digne de ce nom, doit donc aider la justice à faire la lumière dans ces affaires et dénoncer les criminels. Les Français se le doivent à eux-mêmes, ils le doivent à leur famille ».
Henri Bekerman fut reconnu à titre posthume comme FTP par le Ministère des anciens combattants avec la mention « Mort pour la France ». Son nom figure sur une stèle commémorative à Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine) et sur la façade de l’immeuble où il habitait : « Ici vécut Henri Bekerman Héros de la Résistance fusillé sous l’occupation à l’âge de 21 ans pour son action au service de la France ».
Auteur : Daniel Grason (site Maitron en ligne)
Sources : Arch. PPo., 77W 2926. – Arch. DAVCC Caen, Otage B VIII dossier 2 (notes de Thomas Pouty). – Serge Klarsfeld, Le livre des otages, ÉFR, 1979. – David Diamant, Les Juifs dans la Résistance française, 1940-1944, Éd. Le Pavillon, 1971. – Le Matin, 17 septembre 1941. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Site Internet CDJC cote, MXII-9050. – Site Internet GenWeb.