Marguerite Varlot et Jean Belloni vers 1918

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Association généalogique des familles Bourrée et Lapeyre Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique sepia

Date document : 1918

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Contexte historique

Marguerite Varlot est née le 21 octobre 1899 à Amiens. Son père Abel Jules Varlot (1875-1923) était Compagnon, exerçant le métier de serrurier d’art. Sa mère, Adrienne Crampon (1881-1966) était culottière. A l’âge de 15 ans, elle entre comme apprentie chez une repasseuse, passage du Commerce à Amiens. En 1916 et 1917, elle travaille dans une tisserie, au tissage du velours, l’entreprise Block et Mayeur, puis à Bonneuil-les-eaux, car son père y avait un contrat, également au tissage, puis retour à Amiens où elle a à nouveau tissé le velours dans une usine. La guerre se poursuivant, à la place du velours elle tisse de la toile de jute pour faire des sacs à terre pour protéger les tranchées et les monuments. La veille de Noël 1917, des bombes sont tombées sur l’usine. Tout a été détruit. Marguerite se retrouve alors sans travail.

Le 28 mars 1918, la population amiénoise évacue la ville face à l’offensive allemande. Après avoir couché pendant un mois dans les souterrains de la citadelle, creusés en 1870 et qui vont à Doullens, c’est de la gare de Longuau, ce 28 mars, que Marguerite et sa famille partent pour Rouen. De là, après trois jours et trois nuits de voyage, ils arrivent à Agen (Lot-et-Garonne) le 5 avril 1918. Elle parvient, avec ses sœurs, à trouver du travail chez des paysans dans la région de Villeneuve-sur-Lot. Elle travaille ensuite quelques temps comme bonne chez la comtesse de Baurousse de Lafort mais, maltraitée, elle quitte cet emploi et retourne travailler pour des cultivateurs. Partie habiter Villeneuve-sur-Lot, elle trouve du travail à la fabrique de conserves Gontier puis dans l'usine de monsieur Albre comme tourneuse d'obus. 

Le 2 juin 1918, en se rendant au cinéma de Sainte-Livrade, elle rencontre son futur mari, Jean Arthur Belloni. Tous deux se marient le 10 janvier 1920. Quelsues temps plus tard, le couple s'installe à Villeneuve-sur-Lot. Le témoignage écrit de Marguerite nous montre le dénuement dans lequel vivait le couple : "Le lundi, nous avons déménagé notre petit mobilier : un lit, une table, deux chaises, quatre assiettes, deux verres, une caisse pour mettre le linge et une étagère où je mettais la vaisselle. Nous nous sommes installés route de Casseneuil, où nous avions loué un petit deux pièces. Je faisais la cuisine sur un petit réchaud à quatre pieds qui fonctionnait au charbon de bois."

Six ans plus tard, le 30 avril 1926, naît leur fille unique Jeannine.


Fabrice Bourrée