Ordonnance de renvoi de Stéphane Fuchs devant le tribunal militaire
Légende :
Ordonnance de renvoi de Stéphane Fuchs et des camarades du réseau Marine (F2) devant le tribunal militaire, 8 juillet 1942
Genre : Image
Type : Document judiciaire
Source : © Archives nationales, 72 AJ 52 - II Droits réservés
Détails techniques :
Reproduction du document original
Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Marseille
Analyse média
Ce document ordonne le renvoi de Stéphane Fuchs devant le tribunal militaire de Marseille pour le motif suivant :
"Fuchs Stéphane, Philippe, docteur en médecine, demeurant à Nice, prévention suffisamment établie d'avoir, aux mêmes dates et lieux, aidé ou assisté avec connaissance, le dit JEKIEL, auteur du crime ci-dessus spécifié, dans les faits qui l'ont préparé, facilité ou consolidé, en lui procurant des renseignements sur les organisations allemandes en zone occupée et en lui procurant de fausses pièces d'identité pour se rendre en Afrique du Nord dans le but d'y accomplir sa mission".
Thadée Jekiel est accusé d'avoir "au cours des années 1940 et 1941, entretenu de France avec des agents d'une puissance étrangère le Service de renseignements polonais à Londres".
Fabrice Bourrée
Contexte historique
Né en 1906 à Lagny (Seine-et-Marne), Stéphane Fuchs est issu d’une famille d’origine alsacienne et protestante. Médecin, il rejoint la Résistance au sein du réseau franco-polonais F2 au sein duquel il devient l'un des responsables du secteur Marseille -Port-Vendres. Arrêté à Nice fin 1941, il est incarcéré à Aix, Nîmes puis Eysses où il devient le représentant des détenus gaullistes auprès du directeur de la centrale.
Stéphane Fuchs est déporté le 2 juillet 1944 de Compiègne à Dachau dans le convoi dit « train de la mort » puis transféré à Natzweiler le 22 juillet 1944. A son retour de déportation, Stéphane Fuchs devient le premier président de l’amicale des anciens d’Eysses.
Décédé le 4 octobre 1970 à Paris, il fut incinéré au crématorium du cimetière du Père-Lachaise et ses cendres transférées au cimetière de Rothau (Bas-Rhin) en mai 1971.
Fabrice Bourrée