Attestation délivrée par le Lt-colonel Vigne en faveur de Ramon Garrido,
Légende :
Attestation de résistance délivrée par le lieutenant-colonel Vigne en faveur de Ramon Garrido le 18 octobre 1948. Membre du Comité régional de Bretagne de l'organisation clandestine espagnole, Ramon Garrido avait sous sa responsabilité les départements du Finistère, des Côtes-du-Nord (actuellement Côtes d'Armor), du Morbihan, de la Sarthe et de la Loire-Inférieure, soit un effectif de 450 hommes.
Genre : Image
Type : Attestation
Source : © Collection Fabien Garrido Droits réservés
Détails techniques :
Dimensions : 210 X 269 cm
Date document : 18 octobre 1948
Lieu : France - Bretagne
Analyse média
Selon Fabien Garrido, le fils de Ramon, il est fort peu probable que son père se soit engagé dans les FTPF en janvier 1941. En effet, l'organisation clandestine espagnole était politiquement et militairement indépendante de la Résistance française. Il existait bien sûr de nombreux contacts entre les deux organisations tant localement qu'au niveau national (José Miret, Jacques Duclos et Louis Gronowski) avec aides mutuelles, échanges d'informations, actions communes, etc.... Mais les Espagnols ont su conserver leur indépendance.
Au niveau du grade (Capitaine), le lieutenant-colonel Vigne ne s'est pas montré généreux. 450 combattants expérimentés représentaient en 1942 une force opérationnelle considérable. Au minimum, Ramon Garrido aurait dû avoir l'équivalence au grade de Commandant FTPF. Mais il y a pire : dans son dossier personnel à Vincennes, il y a un document falsifié mettant en doute ses responsabilités en Bretagne. En marge de son attestation de services, une inscription manuscrite (courageusement anonyme) indique "attestation fantaisiste, inconnu d'Icare". Or Icare, c'est à dire le Commandant Roque Carrion, a confirmé par écrit le rôle de mon père en Bretagne. Si bien qu'il a été homologué par l'Armée française au grade de sous-lieutenant.
Rafael Laborda qui avait précédé Ramon Garrido à la tête de la Résistance espagnole de Bretagne (et qui par la suite devint son adjoint) a été homologué 2e classe. Une autre anecdote : Juan Antonio Turiel (ex-Commissaire politique de Division en Espagne, équivalence au grade de Général de Division, incarcéré à Eysses) s'est vu refusé la carte de résistant car il a fait état de son action dès 1940. Réponse de l'administration : refus car en 1940, il n'existait pas d'organisation espagnole reconnue.
Renseignements communiqués par Fabien Garrido