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Le monument aux morts de la Guerre 1939-1945, portant gravée la longue liste des morts taulignanais.
© Cliché Alain Coustaury – droits réservés.
Dans une petite rue de Taulignan, assez proche de la place Onze novembre où a été érigé le monument aux morts de la Première Guerre mondiale, se situe le quatrième arrêt du défilé ; précisément, devant la plaque rappelant les noms des six FFI venus apporter leur soutien à Taulignan encerclé et qui sont tombés à cet endroit même.
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Elle rend hommage aux six maquisards ayant trouvé la mort le 12 juin 1944 : Darlix Pierre, Deyres Martial, Jacquerand Aimé, Paschkre Henri, Rein François, Soubeyran René.
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Devant le monument aux morts de Taulignan.
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Des enfants de Taulignan déposent une gerbe, accompagnés de l’adjoint au maire, peu avant son discours devant le monument aux morts de la Première Guerre mondiale.
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L’adjoint au maire y prononce le 12 juin 2011 un discours en l’honneur des nombreuses victimes de Taulignan.
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La plaque la plus basse et la plus importante rend hommage aux résistants et habitants de la commune tombés le 12 juin 1944 et à d’autres moments de la Seconde Guerre mondiale.
Les deux premières, plus hautes sur le monument, semblent de motivations différentes voire opposées. Les dates auxquelles elles ont été apposées sont caractéristiques d’intentions propres au moment. Le 11 novembre 1940 pour la première, à peine cinq mois après l’Armistice signé par A. Hitler et P. Pétain, fixée sur un monument officiel et naturellement avec l’accord des autorités collaboratrices de l’époque – dépendant du gouvernement de Vichy–, est vraisemblablement un acte d’allégeance à l’occupant.
D’ailleurs, la seconde plaque paraît le confirmer. Posée en 1945, précisément le jour du 1er anniversaire du massacre du 12 juin – contre-attaque allemande à la prise de pouvoir par la Résistance de plusieurs villes du secteur, – elle appelle à se souvenir des sacrifices « héroïques » des patriotes des deux guerres. La précision du texte attire l’attention sur les initiateurs de cet hommage aux « frères héroïques » – à savoir les patriotes « non légionnaires » – ce qui indiquerait que les auteurs ou initiateurs de la première plaque seraient peut-être des « légionnaires ». Les Taulignanais membres de la « Légion », en 1940, ne seraient autres que des membres d’une organisation collaboratrice armée portant uniforme, devant entre autres gagner par tous les moyens le peuple français vaincu à l’acceptation de la tutelle allemande et combattre aux côtés des vainqueurs. Les « légionnaires » pourraient être simplement des partisans du Maréchal Pétain, la Légion des volontaires français ayant été créée officiellement bien après la pose de la plaque, le 18 juillet 1941.
Cette inscription serait donc en quelque sorte une réplique à la précédente et peut-être même comme une mise à l’index. Elle révèlerait que deux partis se seraient succédés à la direction de la commune pendant ces cinq années de guerre – comme d’ailleurs dans la plupart des localités, l’un allié de l’Allemagne nazie ou simplement mettant son espoir dans le Maréchal Pétain, l’autre partisan d’une France résistante et finalement libre. Robert Serre remarque que le Site de Taulignan sur Internet ne fait pas référence à ces interrogations – ce que l’on peut très bien comprendre du fait en particulier de la complexité de ces situations notamment.
Auteur : Michel Seyve
© Cliché Alain Coustaury – droits réservés.
Jean Chapus, devant le monument du rond-point, est entre l'aviateur Richardson (calot) ayant participé au parachutage du 14 juillet 1944 et Delmar Calvert (casquette), membre d'un OG parachuté dans le Vercors.
© cliché Jean Sauvageon -droits réservés.