Trois grands ensembles sont ici accessibles. Des papiers personnels d'abord, auxquels se mêle un peu de correspondance qui a été classée à part, chronologiquement. Ce premier ensemble se compose de quelques pièces qui ont trait à son histoire familiale et personnelle, depuis l'enfance, à travers des lettres écrites à son père, en passant par l'adolescence marquée par une scolarité brillante (listes de prix, photo de classe) et des amitiés fortes (correspondance avec Jacques Prévotière, à la fois rival et indéfectible camarade) et le jeune âge adulte enfin (les grands contrats littéraires signés chez Gallimard, des quittances, des papiers d'identité, un faire-part de mariage). Viennent ensuite les manuscrits, d'œuvres publiées et littéraires surtout, les traductions et les articles étant beaucoup moins représentés ; ils ne nous sont parvenus pour certains que sous la forme de tapuscrit où l'authenticité de l'archive s'abîme, mais aussi, comme pour Le Sage et le caporalou des « notules », sous leur forme manuscrite, autographe. Leur identification reste parfois à ce jour incertaine, du fait de l'absence de toute référence au titre, à une publication, mais l'œuvre de Decour est là entièrement présente. L'entrée dans la mort et la postérité apparaissent dans une troisième partie, où se trouve conservée la lettre originale de qu'il est convenu d'appeler depuis qu'elles furent érigées en genre littéraire « la lettre du fusillé Decour ». Aux côtés de ce document monument, se trouvent les hommages rendus, dans le feu de la Libération, la Légion d'honneur délivrée à titre posthume en particulier mais aussi bien postérieurement, lors de commémorations qui revêtirent toutes les formes propres à cet exercice de la mémoire : appellations et plaques, cérémonies en particulier dans les lieux où il exerça ce qu'il convient d'appeler son métier, et parmi eux de façon privilégiée au lycée Rollin devenu Decour, volonté de perpétuer, viades articles et des numéros spéciaux de revues, le souvenir actif de son œuvre littéraire, conçue comme celle d'un futur grand écrivain assassiné.
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