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Premier prix, catégorie collège collectif
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Collège SAINT JOSEPH - CHATEAURENARD Elèves de 3e Travail encadré par Madame AMBERT et Monsieur AZAIS.
Le choix de la photographie :
La photographie choisie évoque de l’émotion et de l’intensité. Avec elle, on ressent une résistance passive, ce personnage représente une France silencieuse. De plus, la résistance n’est pas seulement aux combats, dans les coins de rues… En effet, la lutte contre l’ennemi peut revêtir différentes formes. Mais elle est également psychologique, les gens ne devraient pas se battre que militairement mais aussi moralement ; comme par exemple nous le montre cette photographie : en écoutant la radio pour suivre les informations du moment ou les messages de la résistance.
Les différentes étapes du projet :
Après avoir vu l’affiche concernant le concours dans notre classe, nous sommes immédiatement allées voir notre professeur d’histoire afin de lui demander si nous pouvions y participer et ne savoir un peu plus sur ce concours. Ayant tous les détails en main, nous sommes allées consulter notre professeur principal. Après concertation et avec son appui, nous avons donc décidées de nous rendre au musée de la Résistance Jean Garcin, qui se situe à Fontaine de Vaucluse. Il a fallu ensuite s’occuper de la date à laquelle nous devions nous y rendre, quels vêtements choisir ainsi que la coiffure à adopter et notamment comment C. devait interpréter le message qu’elle devait faire passer.
Les conditions de la réalisation de la photographie :
Arrivé au musée, la conservatrice de celui-ci s’est présentée et nous a gentiment accueillies. Elle nous a ensuite demandé où nous voulions prendre la photo et avec chance nous nous sommes installées dans le décor (salon) derrière la vitre de protection. C. s’est assise sur un des deux fauteuils. L. : « Je pris alors mon appareil et aussitôt les photos rendaient ce que nous souhaitions. Sous différents angles j’essayais tous genres de cadrages ». C. quant à elle, se concentrait au plus précis pour transmettre son message. Au bout d’une heure le résultat commençait à prendre forme.
La démarche artistique :
Afin de réaliser au mieux cette photographie nous avons dû utiliser plusieurs aspects de techniques photographiques prises de vue sans flash, le réglage s’est fait manuellement et nous avons ensuite choisi d’élever les ISO. Le choix de l’éclairage est resté celui du musée qui donnait une couleur plutôt sépia concordant avec l’époque. Le fauteuil, la TSF et bien évidement le regard de C étaient des éléments clés à cadrer. Nous avons eu l’aide des enseignants d’histoire concernant la coiffure. Pour la réalisation de celle-ci adaptée aux jeunes femmes de l’époque : tresses remontées sur le haut de la tête avec la raie au milieu, nous avons eu la complicité d’une camarade. La tenue se compose d’un chemisier blanc surmontée d’un col Claudine noir ainsi que d’une jupe plissé noire. Le choix du décor étant bien déterminé à l’avance de la réalisation de la photo, nous souhaitons mettre en avant la radio suivis d’une vielle tapisserie ou de vieux rideaux fleuris datant de la résistance.
Le message :
Cette photographie représente le message d’espoir auquel les gens s’accrochaient pour devenir meilleurs. En ce temps de guerre, on ressent l’importance capitale de ce lien de communication : seul moyen de résister. Pour ne pas céder, ne pas s’altérer, ne pas faiblir, pour se maintenir et donc survivre, il fallait absolument avoir le sentiment de l’espoir ! La situation est dramatique, la France n’a plus ses pleins pouvoirs, les institutions de la République sont remplacées par l’Etat français. Alors les mouvements clandestins s’organisent. En effet, le personnage lutte contre l’occupation allemande en gardant espoir comme ici, en restant à coté de la radio et attendre afin un code signifiant une bonne nouvelle. A travers le regard de C., on vit l’intensité du moment présent ainsi que l’émotion qu’elle véhicule. Son isolement nous fait prendre toute la mesure des risques encourus et des conséquences irrémédiables. Chaque mot, chaque message écouté symbolisaient une lueur d’espoir.