20. LA LIBERATION DE LA CORSE : la première réussite commune des résistants insurgés et des soldats français.
En novembre 1942, une partie de la zone sud a été occupée par l’Italie fasciste, en particulier la Corse: Huit mois plus tard, les Alliés débarquent en Italie, puis concluent un armistice avec les Italiens. Le 8 septembre 1943, quand cet armistice est rendu public, la résistance corse lance l’insurrection. Elle obtient le soutien d’une partie des soldats italiens contre les unités allemandes venues prendre le contrôle de l’île, ce qui lui permet de tenir jusqu’au débarquement de troupes françaises d’Afrique du Nord. La Corse est libérée le 4 octobre. A Alger, ce succès a pour effet indirect de permettre à de Gaulle de l’emporter définitivement sur Giraud au sein du Comité Français de la Libération nationale. Giraud est évincé pour avoir agi seul, en tant que chef militaire, et favorisé sans le vouloir l’installation improvisée de nouvelles municipalités issues de l’insurrection et politiquement déséquilibrées au profit du parti communiste. Dans les mois qui suivront, le remplacement de Vichy par de nouveaux pouvoirs à la libération sera donc minutieusement préparé, en France comme à Alger.
Photographie de l'enterrement de l’un des officiers italiens abattus en avril 1943 à Nice, prise par le photographe professionnel Jules Dognibène qui travaillait au journal L'Éclaireur de Nice
Photograph of the funeral of one of the Italian officers killed in Nice during April 1943, taken by the professional photographer Jules Dognibène who worked for the newspaper L’Éclaireur de Nice
© Collection Acadèmia Nissarda Droits réservésDès le 4 septembre 1943, la résistance corse est mise en alerte par un message radio qui l’informe de l’imminence d’un débarquement allié. Peu expérimentés, les quelques dix mille partisans corses combattent sans aide pendant les premiers jours de l’insurrection. Le chef d’escadron Paulin Colonna d’Istria coordonne leur action et assure le commandement militaire des mouvements de résistance sur l’île.
© ECPA-D Droits réservésBrandissant un drapeau tricolore, un jeune garçon, surgi d'une rue déserte de Bastia, s'élance à la rencontre des soldats français venus d'Algérie.
© ECPA-D Droits réservésEn provenance d’Afrique du Nord, un bataillon du 1er RTM (régiment de tirailleurs marocains) de la 4e DMM (division marocaine de montagne) débarque sur la jetée des Capucins du port d’Ajaccio. Les troupes semblent débarquer ici d’un des torpilleurs l’Alcyon ou Tempête qui assurent le transport des hommes et du matériel avec notamment les contre-torpilleurs le Fantasque et le Terrible.
© ECPA-D Droits réservésDes tirailleurs du 1er RTM (régiment de tirailleurs marocains), en mission de reconnaissance, sont guidés vers le col de San Stefano par deux partisans corses. Leur connaissance de l’île est une aide précieuse pour les armées française et italienne qui manquent de cartes d’état-major de la région.
© ECPA-D Droits réservésLe général de Gaulle, en visite en Corse du 5 au 8 octobre 1943, arrive à Zonza le 6 octobre
© Archives Jean-Noel Aiqui Droits réservésJournal Le Patriote du 10 septembre 1943 annonçant en une "9 septembre 1943, la Corse enfin libérée !"
© Archives Maurice Choury Droits réservésLes habitants du village de Patrimonio libéré applaudissent le passage des chars légers Stuart M5A1 du 4e RSM (Régiment de spahis marocains) qui traversent la commune.
© ECPA-D Droits réservés