25. LE DROIT DE VOTE DES FEMMES : une conquête tardive, liée au rôle des femmes dans la Résistance.
Le 21 avril 1944, une ordonnance du Comité Français de la Libération nationale à Alger donne le droit de vote aux femmes françaises. Ce droit sera appliqué lors des premières élections après la Libération de la France. Il constitue une reconnaissance du rôle assumé par les femmes dans la Résistance. Car avant la guerre, l’adoption de ce droit avait été bloquée par le puissant parti radical, qui prétextait l’influence sur les femmes des prêtres hostiles à la République. L’ordonnance d’Alger résulte d’un vote de l’Assemblée consultative provisoire, composée de représentants de la résistance et d’élus d’avant-guerre. Le fait est que la Résistance est un moment essentiel de l’engagement des femmes dans la vie publique. Selon le recensement des résistants opérés après la guerre, il y aurait eu 10 à 15% de femmes dans les organisations clandestines. Mais elles ont sans doute moins déclaré leur activité personnelle de résistance que les hommes, étant alors habituées à être légalement rattachée à leur époux. Par ailleurs, les femmes ont été nombreuses à la frange de la résistance organisée, dans des activités humbles et occasionnelles, mais capitales : l’hébergement et le fait de nourrir et de vêtir les pourchassés, qu’ils soient des résistants, des militaires alliés, des réfractaires au STO ou des Juifs persécutés.
Renée Haultecoeur, secrétaire de Jean Cavaillès (réseau Cohors-Asturies), résistante déportée à Ravensbrück, tout juste rapatriée, vote comme toutes les femmes pour la première fois.
© FNDIRP Droits réservésL'Assemblée consultative provisoire au palais Carnot d’Alger le 18 juin 1944
© Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne Droits réservésLa Parisienne patriote, journal édité par l'Union des femmes pour la défense de la famille et la libération de la France, septembre 1943
© Archives départementales des Yvelines Droits réservésAu recto : Vitia Kobozieff, sœur de Génia Gémähling. La photo a été prise à l'imprimerie de Défense de la France de la rue de l’Université (Paris).
Au verso : Lucie Montet (1er plan) et Jacqueline Borgel.
Photographie prise sur les bords de l’Oise au début du mois d'août 1944. Philippe Viannay, au centre, a le pied dans le plâtre.
De gauche à droite : Albert Bernier, Philippe Viannay, Françoise de Rivière et Hélène Viannay.
The picture was taken early August 1944, nearby the Oise river. Philippe Viannay is the one with his foot in a cast.
From the left to the right: Albert Bernier, Philippe Viannay, Françoise de Rivière and Hélène Viannay.
A la Libération, "Marie Toubib" (Marie Gontcharoff) et ses amis du corps-franc sanitaire du maquis de Seine-et Oise Nord
© Fondation de la Résistance Droits réservésA Londres, le général de Gaulle remet le fanion de l’unité des volontaires féminines de la France libre à son commandant, le capitaine Hélène Terré, le 12 novembre 1942.
© ECPA-D Droits réservésLe général de Gaulle remet les insignes de chevalier de la Légion d'Honneur à Paulette Séguret, alias "Marie-Jeanne", à Lyon le 14 septembre 1944.
© Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne Droits réservés