Contexte historique

Le départ des troupes allemandes a été accompagné par l’apparition de quelques camions blindés arborés par des unités FFI. Il s’agit de véhicules civils ou militaires, dotés d’un sur-blindage et d’éventuels emplacements de tirs, repérables dans l’iconographie ou dans des mentions au sein de fonds d’archives : en région parisienne, en région niçoise, dans le Cher, à Montluçon… Parmi ces divers camions blindés figurent aussi bien des productions locales que quelques véhicules abandonnés par les Allemands, qui ont également eu recours à des tels véhicules blindés peu ou prou improvisés.

Au regard des sources disponibles, un seul de ces engins a effectivement servi lors de combats contre les forces allemandes : un camion civil, doté de plaques de blindage, employé lors des combats de libération de la ville de Thonon, en Haute-Savoie, les 16 et 17 août 1944.

Les autres engins ne sont signalés qu’au sein de zones déjà libérées, tel le camion photographié à Montluçon. Sa fabrication artisanale n’a vraisemblablement été enclenchée qu’au départ des Allemands. Au demeurant, l’emploi effectif de tels camions, calqués sur des conceptions des années 1920-1930, aurait présenté plus de risques que d’avantages face à des troupes adverses dotées de moyens antichars modernes. Il en est allé de même pour une petite série d’engins conçus et assemblés clandestinement en 1945 à La Rochelle.