Léon Rabinovitch témoigne de son arrivée à Eysses en décembre 1943

Légende :

Extrait vidéo du documentaire « Eysses, une prison dans la Résistance » (Amicale d'Eysses / IFOREP).

Genre : Film

Type : Film documentaire

Producteur : Amicale d’Eysses / IFOREP

Source : © Association nationale pour la mémoire des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses Droits réservés

Détails techniques :

Durée totale : 52 minutes. Durée de l'extrait : 35 secondes. Emplacement de l'extrait : 0:13:50s.

Date document : 1987

Lieu : FranceLot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Analyse média

Le film retraçant l'histoire d'Eysses est décidé lors du 40ème congrès en 1985 pour donner un contenu plus historique que celui du livre édité précédemment. Le film tourné à Villeneuve-sur-Lot et à Eysses en février 1986, sort en janvier 1987, sous le titre « Eysses, une prison dans la Résistance ». Il retrace en cinquante deux minutes les victoires remportées dans la prison, le grand dessein : l'évasion du 19 février et son échec, ce qu'était l'esprit d'Eysses, fait de tolérance, de civisme, d'abnégation, tout en le replaçant bien dans le contexte.

Le témoignage de Léon Rabinovitch est recueilli par Anna Dupuis-Defendini dans la cour d'honneur de la centrale d'Eysses. Né en 1919 à Paris, Léon Rabinovitch, membre du bataillon Carmagnole des FTP-MOI, est arrêté à Lyon le 14 août 1943. Jugé par la section spéciale, il est condamné à une peine de travaux forcés et envoyé à Eysses où il est écroué le 9 décembre 1943.

Il témoigne ici de son étonnement, ainsi que de celui de son frère Léopold, lors de leur arrivée à Eysses en provenance de la prison Saint-Paul de Lyon : « Mon arrivée à Eysses ? Avec mon frère Léopold nous étions condamnés aux travaux forcés lui à perpétuité et moi à 20 ans. Nous avions des chaines aux pieds, des chaines aux mains. On se demandait dans quelle centrale on allait arriver et on avait une crainte. Quand nous sommes arrivés dans la centrale nous avons vu deux hommes habillés avec un pantalon en velours, une veste bleue. L'un m'a dit, je suis le représentant du parti communiste ; l'autre me dit je suis le représentant de la délégation gaulliste. On s'est regardé mon frère et moi et on se demandait si on allait dans une centrale ou dans un sanatorium. »   Les deux individus dont il est question dans cet extrait sont les deux délégués des détenus : Henri Auzias et Stéphane Fuchs. Ils sont habillés du costume traditionnel des prévôts qui les désignent aux surveillants et à leurs camarades.    


Auteur : Fabrice Bourrée
Sources : Corinne Jaladieu, "Naissance d'une amicale", article non publié. Bruno Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et alentours, Editions BGA Permezel.