Monument du cimetière Sainte-Catherine à Villeneuve-sur-Lot

Genre : Image

Type : Monument

Producteur : Cliché Laure Bougon

Source : © AERI Droits réservés

Date document : 1947

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Analyse média

L’hommage rendu aux douze fusillés et à Louis Aulagne, mort au combat, constitue le point fort des commémorations annuelles à Villeneuve-sur-Lot, organisés chaque dernier week-end du mois de février, à une date proche du 23 février. Les deux principaux lieux de mémoire sont la prison à l’endroit où sont tombés les fusillés et le cimetière Sainte-Catherine où un monument aux morts a été érigé en 1945 ou 1946. Le parcours des commémorations s’inscrit dans un ordre inverse à celui des martyrs, du cimetière au mur des fusillés, à quelques mètres de la prison où étaient détenus leurs camarades, point d’orgue de la communion des morts et des vivants.

Au cimetière Sainte-Catherine, le symbole choisi pour figurer sur la pierre tombale en marbre est une carte de France, portant le nom des treize morts. Aujourd’hui, seuls quatre corps, dont ceux des deux Espagnols, reposent encore sous ce monument, en terre villeneuvoise, les autres dépouilles, réclamées par les familles depuis 1945, ayant été exhumées. Dès 1950, à l’occasion du cinquième congrès, une urne de cendres ramenée de Dachau est solennellement déposée au pied du mur des fusillés, devant la flamme du souvenir, pour unir dans la mort et le souvenir les trois cent cinquante Eyssois qui, comme les fusillés du 23 février, ont laissé leur vie dans les camps pour le combat libérateur.

Au centre de la carte de France, une plaque de marbre rappelle les noms des treize victimes précédés de la mention « Le bataillon FFI de la centrale d’Eysses à la mémoire de ses héros ». Sous la plaque principale, deux autres ont été ajoutées ultérieurement, la première rend hommage aux membres du bataillon d’Eysses morts en déportation ; et la seconde porte l’inscription « Aux martyrs du 23 février. En souvenir des camarades de Cassis B du R et de la famille Stern ». Deux autres plaque indépendantes ont été placées devant et à droite du monument : « Eysses-Dachau. Puisse l’exemple de ceux qui furent exterminés dans la lutte contre le nazisme, faire que les vivants s’unissent pour défendre la paix, la liberté, et le respect de la personne humaine ». La seconde rend hommage à Louis Aulagne : « A Louis Aulagne, tué au combat le 19 février 1944 à Eysses. Hommage des résistants patriotes emprisonnés à Eysses - bataillon FFI - déporté à Dachau ».

Le monument original érigé en 1946 et inauguré lors du congrès de 1947 portait les noms des douze fusillés, celui d’Aulagne « mort au combat » mais également cinq noms de détenus « morts en détention » dont Johannès Delorme, Jean-Mathieu Leccia ou encore Barthélémy Duprillot.


Sources : Documentation Corinne Jaladieu.