Opération de déminage
Genre : Image
Type : Film
Source : © Institut national de l’audiovisuel Droits réservés
Détails techniques :
Film noir et blanc
Durée : 1 minute 13 s
Date document : 7 décembre 1945
Lieu : France - Hauts-de-France (Nord - Pas-de-Calais) - Pas-de-Calais
Analyse média
Panoramique sur un tapis de mines rangées à plat sur le sol - PM d'un démineur, le torse nu recherchant les mines dans le sable à l'aide d'une tringle de fer - PM d'un démineur le torse nu, dégageant une mine du sable - 2 VG d'une équipe de démineurs travaillant sur une voie ferrée abandonnée, à l'aide de tringles et de détecteurs - VG de démineurs, passant le détecteur sur une route, en arrière plan, mer et golfe (décor de la Côte d'Azur) - 2 GP des détails d'un détecteur magnétique - Chevaux de frise abandonnés sur la plage de WIMEREUX (Pas de Calais) - Sur la plage de Wimereux, char remorquant une défense antichar - Sur une plage non située, la mer en arrière plan, un char fait exploser une mine en arrachant une défense antichar, en PP une mine sous marine abandonnée - PM de la mise en place d'un gros tuyau aspirateur dans une marre d'eau - PM d'une petite motopompe portative, dont deux mains ouvrent les vannes - Sur une plage, VG d'un char fouillant la sable à l'aide d'un jet d'eau qui découvre une mine (4 plans).
Site internet de l'INA.
Contexte historique
Aspect peu connu du retour à la paix, le déminage de la France après la Seconde Guerre mondiale a pourtant été une tâche essentielle de la reconstruction du pays. Avant même de songer à rebâtir, les pouvoirs publics issus de la Libération durent s'atteler à cette séquelle des récentes opérations militaires mettant en danger les populations civiles. La neutralisation des millions de mines restées tapies dans le sol national fut ainsi un préalable à la sortie définitive de la guerre.
Dans le contexte de la Libération, le déminage fut rapidement considéré comme une entreprise hors de portée de l'initiative privée. Le ministère chargé de la défense, occupé à refonder une armée nationale et à participer à la défaite finale de l'Allemagne, ne tenait pas à se charger d'une tâche ingrate, qui de surcroît semblait devoir se prolonger. Le ministère de l'agriculture comme celui de l'intérieur hésitaient à s'impliquer dans des opérations qu'ils tenaient pour militaires. C'est pourquoi le gouvernement provisoire, jugeant qu'il s'agissait bien d'un préalable à la reconstruction, confia le déminage au ministère de la reconstruction et de l'urbanisme, créé en novembre 1944. La direction du déminage y fut organisée en février 1945 sous la responsabilité de Raymond Aubrac, ancien commissaire de la République à Marseille. L'urgence était alors de localiser les mines et de les dénombrer. La saisie des documents du commandement militaire qui suivit la reddition allemande permit de connaître les détails des plans des champs de mines, leur disposition et les différents types d'amorçage et d'explosifs employés. Dans le même temps, ne disposant toujours pas de matériel adéquat, les autorités françaises se préoccupèrent de l'acquérir. Après avoir été fournis par des forces alliées, les premiers détecteurs français, fabriqués sous licence, sortirent des usines à l'automne, moment du véritable démarrage du déminage. Restait à trouver la main-d'oeuvre qui accepterait un travail au cours duquel les accidents mortels étaient fréquents.
Les effectifs furent portés à 3200 volontaires, auxquels vinrent s’ajouter 30 000 prisonniers de guerre allemands. A la fin de 1947, les travaux de déminage proprement dits furent considérés comme achevés et la plupart des personnels du Déminage furent licenciés. Les effectifs furent réduits à une centaine de personnels pour l’achèvement des travaux.
Source : bibliomines.org