Roger Worms dit "Roger Stéphane"

Légende :

Roger Stéphane, commandant des FFI de l'Hôtel de Ville

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Photo extraite de Roger Stéphane, Tout est bien, 1989 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : 1945

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

Né le 19 août 1919 à Paris, Roger Worms (dit Roger Stéphane dans la Résistance), est journaliste lorsqu'il est interné le 15 mai 1942 au camp de Fort Barraux par arrêté du "ministre secrétaire d'Etat à l'Intérieur" (René Bousquet), pour activités gaullistes. Il s'évade le 16 novembre 1942, à la faveur d'une visite médicale à l'hôpital de La Tronche. Il est de nouveau arrêté et emprisonné à Évaux-les-Bains, dont il sort en juin 1944. Les derniers temps de la guerre le voient libérer l'Hôtel de ville de Paris en août 1944 avec Gérard Philipe et combattre dans la Brigade Alsace-Lorraine d'André Malraux. Comme attaché au Ministère de l'Intérieur, il fit arrêter Pierre Taittinger et révoquer les préfets nommés par Vichy.

Chroniqueur politique et critique littéraire aux Temps modernes, à Paris-Soir et à Combat, il fonde L'Observateur en 1950 avec Claude Bourdet et Gilles Martinet. En quelques années, celui que l'on surnomme l'« aventurier au nœud papillon » en raison de ses allures de dandy est devenu une figure centrale de la presse française mais aussi du cénacle intellectuel de Saint-Germain-des-Prés, et ses familiers se nomment Roger Vailland, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Jean Genet, Louis Aragon, François Mauriac, Georges Simenon ou Marcel Jouhandeau. Comme propagandiste de la décolonisation, à l'occasion de la guerre d'Indochine, il goûta à son tour de la prison de Fresnes (trois semaines avec le régime de détenu politique) pour intelligence avec l'ennemi. En tant que producteur de télévision, en collaboration avec Roland Darbois au cours des années 1960, il est responsable de l'émission Pour le plaisir ainsi que d'un documentaire intitulé Proust, l'art et la douleur.

Malade et appauvrit, il se suicide le 4 décembre 1994.


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