Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle

Légende :

Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle lors de la remise de la Grand Croix de la Légion d'honneur à Germaine Tillion. En arrière-plan, Anise Postel-Vinay.

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Association Germaine TILLION Droits réservés

Détails techniques :

Photographie en couleur

Date document : 23 décembre 1999

Lieu : France - Ile-de-France - Val-de-Marne - Saint-Mandé

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Contexte historique

Germaine Tillion est l’une des rares femmes à avoir été élevé à la dignité de Grand-Croix de l’ordre de la Légion d’Honneur par décret en date du 13 juillet 1999 : "Mme Tillion (Germaine, Marie, Rosine), ethnologue, ancienne directrice d'études à l'Ecole pratique des hautes études, déportée-résistante. Grand officier du 29 mars 1975." Sa décoration lui fut remise par Geneviève de Gaulle - Anthnoioz, première femme élevée à la dignité de Grand-Croix de la légion d'honneur en 1998.

Germaine Tillion est titulaire des distinctions suivantes : Grand-croix de l'ordre national du Mérite (1981), Croix de guerre 1939-1945, Médaille de la Résistance avec rosette, Médaille de la déportation pour faits de Résistance, Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne (2004). 

Extrait du discours de Geneviève de Gaulle - Anthonioz lors de la remise de la Grand-croix de la Légion d'Honneur à Germaine Tillion : "La première chose que tu as faite, c'est de nous donner une connaissance. Parce qu'à partir du moment où nous avions une connaissance, nous pouvions lutter contre quelque chose. C'est là où tu nous as toujours précédées, dans chacun des drames qui ont ensuite accompagné nos vies. […] Le chemin que tu nous as appris est celui de la justice et de la vérité. C'est un des chemins les plus difficiles à suivre parce que la justice, nous avons beaucoup de peine à y croire. Mais essayer de faire la justice dans nos propres coeurs, cela est quand même à notre portée. Voilà la seconde chose que tu nous as apprise. Mais je voudrais dire aussi que, quand tu poursuivais ton chemin vers la connaissance, tu as toujours apporté ce que j'appellerai la compassion, c'est-à-dire que tu souffrais avec, au sens propre du mot. Tu souffrais avec quand il s'agissait bien entendu de nos pauvres camarades, cela va de soi, mais après tu as continué de souffrir avec. […] I1 y a une autre chose que tu nous as apprise aussi, qui est très précieuse pour nous et que nous avons vraiment le désir intense de transmettre à nos descendants, c'est la reconnaissance de la valeur et de la dignité de chaque être humain."


Fabrice Bourrée
Sources :
La Voix de la Résistance, n°249, juin 2008
Site de l'association Germaine Tillion