Voir le verso

Brassard COPA Haute-Vienne

Légende :

Brassard utilisé par le commandant Eugène Pinte, membre du COPA Haute-Vienne (Comité d'Organisation des Parachutages et Atterrissages)

Genre : Image

Type : Brassard

Source : © Collection familiale - Alexandre Brémaud Droits réservés

Détails techniques :

Brassard en coton

Date document : Août 1944

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Limousin) - Haute-Vienne

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

En avril 1943, par mesure de sécurité le SOAM (service des opérations aériennes et maritimes) change de nom et devient COPA (Centre d'Opération de Parachutage et d'Atterrissage). Il sera renommé par la suite SAP (Section des Atterrissages et des Parachutages).


Fabrice Bourrée

Contexte historique

Eugène Pinte, dit "commandant Athos", capitaine d'infanterie originaire du Pas-de-Calais, a commencé sa carrière militaire dans les TOE puis à Metz auprès du futur maréchal de Lattre de Tassigny. En 1940, il participe aux combats pour tenter d'arrêter l'avancée des Allemands, mais est blessé quand l'armistice intervient. Installé à Aixe-sur-Vienne (Haute-Vienne) avec sa famille, il y fait des travaux agricoles pour payer son loyer, avant d'être affecté au centre de démobilisation de Limoges. Il profite de ce statut pour se déplacer librement dans la capitale régionale et établir de nombreux faux certificats. 

A la fin de l'année 1940, il prend contact avec d'autres officiers et constitue les premiers embryons de ce qui deviendra l'ORA (Organisiation de résistance de l'Armée). Il monte un corps-franc personnel d'une quarantaine d'agents (recruteurs, camoufleurs...) et organise de petits maquis dans les secteurs de Cussac et Séreilhac. En avril 1943, il est membre de l'état-major régional, commandant de secteur ORA et du maquis AS d'Aixe sur Vienne. Il fait de son habitation un centre de transit des résistants. Eugène Pinte organise des réunions avec les principaux responsables locaux dans sa propre ferme et transforme une prairie en terrain de parachutages. 

A l'été 1944, trois bataillons de l'ORA sont opérationnels sur son secteur et l'encerclement de Limoges s'organise en accord avec les autres organisations dont les FTP. Le capitaine Pinte participe aux combats d'Aixe-sur-Vienne, et aux combats de libération de la région. Il a dirigé les unités stationnées sur son secteur durant la libération de Limoges, libération qui eu lieu deux jours après le décès de son fils âgé de 6 ans. Il assista à la reddition des Allemands à Limoges. 

Promu chef de bataillon dès la Libération par le lieutenant-colonnel Paquette, le commandant Pinte a été fait chevalier de la légion d'Honneur, médaillé de la Résistance et cité à l'ordre de la brigade, au titre de la Résistance, avec l'attribution de la Croix de guerre avec étoile de bronze. Il continuera a travailler aux archives militaires de Limoges, jusqu'à sa réforme pour maladie en 1951. Il décède âgé de 49 ans en septembre 1951.


Sylvain Compère, "Les armes du chef et les larmes du père", Le Populaire du Centre, 20 août 2014
Blog dédié au commandant Pinte, consulté le 25 mai 2016