Eglantine et vert-de-gris par Henri Docquiert

Légende :

Récit sur la Résistance toulousaine du Comité d'action socialiste
Dans la clandestinité, sous le régime de Vichy et l’occupation allemande
Par Henri Docquiert (1919-2000)

Type : Récit

Source : © Famille Docquiert Droits réservés

Détails techniques :

Texte de 126 pages (pdf)

Lieu : France - Occitanie (Midi-Pyrénées) - Haute-Garonne

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Analyse média

L’histoire débute dans le Nord de la France. Henri Docquiert s’engage très jeune au parti socialiste, il deviendra secrétaire de la section socialiste de l’Avesnois. Il participe à ce titre à la campagne électorale de Léo Lagrange, futur député et ministre du Front Populaire. Début 1940 il est incorporé à l’école des aspirants de Châteaudun. Devant l’avancée de l’armée allemande sur Paris, l’école se replie à Bordeaux. Démobilisé Henri Docquiert se retrouve à Toulouse où il obtient un poste de maître d’internat au Lycée de Garçons. Il continue en même temps ses études à la Faculté des Lettres où il aura comme professeur Raymond Naves. Très vite, ils deviendront des amis : ils ont tous deux l’objectif de combattre les nazis et le régime de Vichy.

Henri Docquiert « Dupin » est le rédacteur en chef du journal clandestin Le Populaire du Sud-Ouest ; Raymond Naves en est l’éditorialiste. Les journaux sont imprimés chez les frères Lion rue Croix-Baragnon à Toulouse puis sont entreposés à la Maison de la Mutualité, rue de Metz. Achiary, secrétaire de cette institution met le deuxième étage à disposition du Comité d’action socialiste et du réseau Brutus. Henri Docquiert évoque dans son récit l’ambiante qui régnait dans cette imprimerie. En février 1944, les frères Lion sont arrêtés (ils mouront en déportation) avec leur personnel, dont le jeune apprenti Georges Séguy. Le 24 février, c’est au tour de Raymond Naves, Sylvain Dauriac et Marcel Patez : Raymond Naves qui avait été pressenti pour devenir maire de Toulouse à la Libération meurt d’épuisement à Auschwitz. Henri Docquiert échappe miraculeusement à la souricière tendue par la Gestapo, alors qu’il se trouvait à la Maison de la Mutualité. Il raconte : « A peine ai-je descendu quelques marches que je sursaute en voyant monter les escaliers quatre à quatre deux individus à la mine patibulaire, vêtus d’imperméables qui les identifiaient sans aucun doute. En me croisant, ils scrutent mon visage en marquant un temps d’arrêt. Je parviens à continuer ma descente le plus calmement que je peux. ». Docquiert prend la poudre d’escampette sans être inquiété. Au PC, à l’exception de la prise de 3.000 journaux, la Gestapo fait choux blanc et se fourvoie en posant des scellés sur les portes de la Maison de la Mutualité. Frappés de l’aigle germanique et de la croix gammée, ils ont de quoi faire fuir tous ceux qui n’avaient pas été prévenus.

Ce livre passionnera tous ceux pour qui la Résistance est le fondement de nos libertés retrouvées, face au Nazisme et à ses complices du régime de Vichy. 


Georges Portalès