"Les initiatives FFI sur les fronts de l’Atlantique"

En août 1944, bien que contraint d'évacuer la France, le commandement allemand a maintenu des garnisons retranchées de la Gironde à la Bretagne, afin de bloquer les principaux ports de la façade atlantique. Hormis Brest assaillie en septembre 1944, ces différentes poches allemandes ont donné lieu à de longs sièges, jusqu'en avril et mai 1945.

Ces sièges ont principalement reposé sur des troupes françaises issues des FFI, réunies sous l’appellation de Forces françaises de l'Ouest (FFO) et chroniquement pauvres en équipements. Quasiment livrées à elles-mêmes durant les premiers mois, les unités françaises concernées ont glané les matériels allemands de toutes natures, de l’Aquitaine à la Normandie. Dans ce cadre, plusieurs engins blindés ont été récupérés et réemployés dans des conditions logistiques plus ou moins précaires.

Cet emploi a principalement pris corps sur le front du Médoc, avec une poignée de chars et une automitrailleuse, et sur le front de Saint-Nazaire. Ce dernier a été le siège d’une entreprise de récupération particulièrement poussée : celle de l’Escadron Besnier, qui a d’abord rassemblé des engins trouvés localement puis qui a initié une campagne de réparation de chars allemands abandonnés à l’état d’épaves en Normandie. Enfin, il convient de relever une expérience anecdotique mais emblématique des initiatives prises par certains résistants : la fabrication clandestine de camions blindés au sein de la poche allemande de La Rochelle.

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