Contexte historique

Faisant fonction de recteur en remplacement de Gustave Roussy, Jérôme Carcopino s’efforce après le 11 novembre d’obtenir l’assouplissement des mesures allemandes de fermeture de l’Université. Il annonce comme preuve de sa bonne volonté la prochaine révocation du professeur Paul Langevin. Dans le même temps il voit quotidiennement les doyens de faculté pour suivre l’état des esprits.
Dès le 17 novembre certains établissements spécialisés ont pu rouvrir. Carcopino ignore qu’à cette date le commandement militaire allemand plaide auprès de Berlin pour une reprise rapide des enseignements. Convoqué le 8 décembre au Palais Bourbon alors siège du commandement militaire pour Paris, il apprend que la réouverture aura lieu le 20 décembre, décision rendue publique seulement le 14 et applicable à la rentrée de janvier. Par ailleurs le commandement militaire avait libéré les emprisonnés en trois vagues successives, le 20 novembre, le 3 puis le 11 décembre, à l’exception de cinq personnes condamnées par les tribunaux militaires allemands.