Attentat de Maurice Korzec contre un cantonnement italien rue de l'Eclipse, Marseille, 14 mai 1943

Légende :

Photos de police après l'explosion de bombes posées par Maurice Korzec et ses camarades FTP-MOI dans l'école de filles de la rue de l'Eclipse utilisée comme cantonnement par les troupes italiennes, 14 mai 1943

Genre : Image

Type : Photographies

Source : © Archives nationales 19880042-30-1 Droits réservés

Détails techniques :

Photographies analogiques en noir et blanc

Date document : 14 mai 1943

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Marseille

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Analyse média

Ces deux photos font partie du dossier constitué par la police au lendemain de l'attentat qui frappe un cantonnement de soldats italiens, rue de l'Eclipse dans le centre de Marseille. Le groupe de Maurice Korzec décide d'agir à l'aube car la sentinelle de nuit est exténuée et sur le point d'être remplacée. La bombe est préparée par Dimitri Koturovic, alias Cot, ancien des Brigades internationales et responsable technique de tous les détachements FTP-MOI des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes Maritimes. Pendant que trois camarades le couvrent, Maurice Korzec dépose la bombe au rez de chaussée sur le rebord d'une des fenêtres. L'explosion endommage le local et blesse sept soldats italiens dont un décède à l'hôpital. La police ne retrouve pas les auteurs de l'attentat mais arrêtent pour 24 heures cent trente personnes. Procédé habituel quand des soldats allemands ou italiens sont atteints afin de montrer aux autorités d'occupation la bonne volonté des autorités françaises.

A la Libération, le conseil municipal donne à la rue de l'éclipse et à l'école qui s'y trouve le nom de Maurice Korzec.


Auteur : Sylvie Orsoni

Sources et bibliographie :
Archives nationales, 19880042-30-1
David Diamant, Les Juifs dans la résistance française 1940-1944 (avec armes ou sans armes), Paris, Roger Maria Editeur, 1971.
Grégoire Georges-Picot, L'innocence et la ruse. Des étrangers dans la Résistance en Provence, Paris, éditions Tirésias, 2011.
Robert Mencherini, Résistance et Occupation (1940-1944). Midi Rouge, ombres et lumières, tome 3, Paris, Syllepse, 2011.

Contexte historique

Lorsque Maurice Korzec et ses camarades réalisent leur attentat, le détachement Marat des FTP-MOI de Marseille, créé à l'été 1942, en parfait ordre de marche, multiplie les actions. L'approvisionnement en armes est devenu presque régulier. Le service technique dirigé par Cot fournit les bombes et les faux papiers. Choura Haham dirige l'impression de la presse clandestine. Les cibles sont les installations industrielles qui servent aux Allemands, les collaborateurs et organisations collaborationnistes ainsi que les troupes d'occupation. Juifs et non-Juifs se retrouvent pour les actions militaires. Lorsqu'il s'agit de viser les organisations et les acteurs des persécutions antisémites, les groupes de combat de l'Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide (UJRE) dont fait partie Maurice Korzec prennent le relais.


Auteur : Sylvie Orsoni

Sources et bibliographie :
Archives nationales, 19880042-30-1
David Diamant, Les Juifs dans la résistance française 1940-1944 (avec armes ou sans armes), Paris, Roger Maria Editeur, 1971.
Grégoire Georges-Picot, L'innocence et la ruse. Des étrangers dans la Résistance en Provence, Paris, éditions Tirésias, 2011.
Robert Mencherini, Résistance et Occupation (1940-1944). Midi Rouge, ombres et lumières, tome 3, Paris, Syllepse, 2011.
Jacques Ravine, La résistance organisée des juifs en France 1940-1944, Paris, Julliard, 1973.