30. LA LIBERATION DE PARIS : une insurrection réussie, d’une portée bien plus politique que militaire.
Le 19 août 1944, la résistance parisienne proclame l’insurrection. Dès le premier jour, elle s’empare des principaux édifices publics. Après une trêve relative de deux jours, des centaines de barricades sont édifiées avec l’aide des Parisiens. Les escarmouches se succèdent avec la garnison allemande, retranchée dans quelques points d’appui, jusqu’à l’arrivée de la 2e division blindée du général Leclerc et d’une division américaine. Celles-ci obtiennent le 25 août, la reddition des défenseurs. Paris n’avait plus une grande importance militaire pour les Allemands en retraite et les Alliés qui les poursuivaient. Mais sa libération est une grande réussite des résistants. Pour une fois, ils ont infléchi les plans des Alliés, qui ont dû précipiter l’intervention de la 2e DB pour secourir l’insurrection. Par ailleurs, ils sont restés unis malgré de graves désaccords tactiques. Enfin, le plébiscite réservé au général de Gaulle par les Parisiens le 26 août parachève le processus d’effondrement de l’Etat vichyste dans toute la France. Dans chaque ville libérée, les représentants de la Résistance ont pris le pouvoir sans coup férir et rétabli la légalité républicaine. La Milice et les autres collaborateurs français des Allemands fuient partout dans les fourgons de l’occupant.
© Archives de la Préfecture de Police de Paris Droits réservés
© Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne Droits réservés
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La 36e compagnie de l'Armée Secrète fait son entrée à Privas, le 12 août 1944
© Archives départementales de l'Ardèche Droits réservésAffiche éditée par le comité de libération nationale de Saint-Gaudens après le 21 août 1944. Elle comprend en bas à gauche les signatures manuscrites des membres du comité.
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