29. LE DEBARQUEMENT DE PROVENCE : après la percée alliée, l’ère des libérations régionales.
Le 15 août 1944 débarquent en Provence des troupes américaines et l’armée française rassemblée en Afrique du nord. La réussite de ce second débarquement est beaucoup plus rapide que prévu, car au même moment les Alliés percent le front allemand en Normandie. Hitler ordonne un repli général de ses armées en France, sauf les garnisons des grands ports. La jonction des armées alliées survient le 10 septembre en Bourgogne. Seul l’Est de la France reste occupé, jusqu’en février 1945. Dans cette phase de libération, la coopération des résistants avec les armées alliées est d’abord expérimentée début août en Bretagne, où les résistants servent de guides et d’appui et nettoient des poches. Au sud, ils remplissent les mêmes fonctions dans les Alpes et participent aux durs combats de l’armée du général de Lattre pour s’emparer des ports de Toulon et Marseille. Enfin, dans toutes les régions située de part et d’autre de l’avancée des armées alliées, ils harcèlent les Allemands pendant leur retraite puis sont chargés d’encercler les dernières poches allemandes le long de l’Atlantique et de la Manche. Militairement, ils ne jouent donc qu’un rôle secondaire faute d’armement lourd, de préparation et parfois de mauvaise coordination. Mais leur rôle est aussi civique. Ils incarnent la volonté des Français de participer à leur propre libération.
Convoi maritime transportant des troupes alliées à l'approche des côtes françaises de Provence ; les navires rallient les zones de débarquement prévues sur le littoral entre Cannes et Toulon. Le cliché provient du contre-amiral Lemonnier, alors chef d'état-major général de la marine, commandant des forces maritimes et aéronavales françaises et participant au débarquement de Provence.
© ECPA-D Droits réservésCette photographie illustre la percée des armées débarquées en Normandie et la poursuite des combats en direction de Paris. La scène se situe avenue d'Orléans à Antony.
© NARA Droits réservésDeux soldats, américains et français, échangent une poignée de main historique, à Autun, France, où la 7e et la 3e armées américaines firent leur jonction. L'adjudant Emile Lancery (à gauche) de Bouhy (France), monté de Toulon avec la 7e armée, serre la main au sergent Louis Basil de Follandsbee (West Virginia), debout dans une voiture d'une division motorisée de la 3e armée.
© US Army Libre de droits© US Army Libre de droits
© Service historique de la Défense Droits réservés
Sarkis Bedoukian, combattant arménien, lors de l’insurrection de Marseille le 21 août 1944.
© Service historique de la Défense Droits réservés
Au premier plan, l'homme tient des grenades allemandes, sans doute récupérées lors de l'insurrection.
© Succession Julia Pirotte Droits réservésGroupe de résistants armés s'affairant à côté de chevaux de frise.
© Succession Julia Pirotte Droits réservésRobert Bennes à la tête de la Compagnie Chabal recevant un bouquet, le 6 septembre 1944 à Grenoble
© Archives Robert Bennes Droits réservés