31. L’APPLICATION DU PROGRAMME DU CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE : des réformes profondes, bénéficiant d’un consensus sans précédent.
Le 9 septembre 1944, le Gouvernement provisoire de la République française, présidé par le général, de Gaulle s’installe à Paris. Sa première tâche est de contribuer à la victoire contre l’Allemagne. 200 000 résistants sont intégrés à l’armée française. La plupart participent à la libération de l’Est de la France puis à la campagne d’Allemagne jusqu’à la chute du régime nazi. Politiquement, le gouvernement provisoire met en œuvre le programme adopté par le Conseil national de la Résistance en mars 1944 : la planification de l’économie, la nationalisation de plusieurs grandes banques et sociétés industrielles, la création de la Sécurité sociale et celle des comités d’entreprise. L’idée de telles réformes date des années d’avant-guerre et n’est pas propre à la France car dans de nombreux pays la montée des dictatures en Europe paraissait liée à la crise du système économique international et à ses conséquences sociales. C’est l’accord quasi-unanime avec lequel ces réformes sont adoptées qui est propre à la France. Ce consensus politique et syndical est bien une conséquence de l’unité de la Résistance autour du programme du CNR, et de la légitimité dont celle-ci bénéficie aux yeux des Français à la Libération.
7 novembre 1944, première réunion de l'assemblée consultative provisoire au Palais du Luxembourg
© Musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin Droits réservés© Service historique de la Défense Droits réservés
Couverture du programme d'action du Conseil national de la Résistance, baptisé "Les jours heureux", adopté le 15 mars 1944.
Voir la brochure dans l'album joint.
La nationalisation de l'électricité et du gaz est votée le 28 mars 1946.
© Collection privée Droits réservés