9. LE DEVELOPPEMENT DES MOUVEMENTS DE RESISTANCE : un début d’unification précoce en zone non occupée.
Dans les régions occupées, le développement des mouvements de résistance est précoce mais freiné par la répression qui frappe très vite la plupart d’entre eux. Lorsqu’un groupe est démantelé, ceux qui échappent à l’arrestation reforment souvent un nouveau noyau ou essaient de se rattacher à une autre organisation. Dans tous les cas, ces premières expériences conduisent à limiter les contacts entre les groupes. En revanche, dans la zone sud, non occupée, le démarrage des mouvements est très lent, car les résistants tâtonnent avant de découvrir que la seule façon de mobiliser des compatriotes est de les faire participer à la diffusion d’un journal clandestin hostile à la collaboration. Mais cette faiblesse est compensée par la moins grande dureté de la répression. Aucun des mouvements qui naissent en 1941 n’est totalement démantelé. Et comme les contacts sont plus faciles, les groupes les plus importants commencent des discussions à l’automne 1941 pour fusionner. En décembre, les groupes Liberté et Libération nationale donnent ainsi naissance à Combat, qui va devenir le plus important mouvement de la zone. L’unification des groupes clandestins commence donc dès cette époque.
Photographie d'identité extraite de la carte d'étudiant de Boris Vildé (janvier 1939)
© Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne Droits réservésJournal clandestin Valmy n°2 de février 1941 (au recto) et numéro 8, le dernier numéro, d'août 1941 (au verso)
Le titre de ce journal clandestin reprend le nom de la victoire française contre les armées austro-prussiennes la veille de la proclamation de la République en septembre 1792.
© Bibliothèque nationale de France Droits réservésEmmanuel d'Astier de la Vigerie, cofondateur du mouvement Libération-Sud. Lors de la fusion de Libération-Sud avec Combat et Franc-Tireur dans les Mouvements unis de Résistance en janvier 1943, il deviendra le commissaire aux affaires politiques des MUR, qui rassemblent alors les trois principaux mouvements de résistance de zone sud.
© Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservésJean-Pierre Levy, cofondateur du mouvement Franc-Tireur et représentant de Franc-Tireur au Conseil National de la Résistance, à la suite d'Eugène Claudius-Petit. Au verso, fausse carte d'identité de Jean-Pierre Levy (Fonds Jean-Pierre Levy, DR).
Jean-Pierre Levy, cofounder of the movement Franc-Tireur and representative of Franc-Tireur at the National Council of the Resistance, succeeded to Eugène Claudius-Petit
© Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservésLe plus grand mouvement de résistance de la zone sud s’est constitué autour de feuilles clandestines de plus en plus diffusées : Bulletin du mouvement de libération nationale, Liberté, Petites Ailes de France, Vérités et, à partir de décembre 1941, Combat, qui finira par tirer à 300000 exemplaires, avec des éditions régionales.
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