Récépissé de la déclaration de loyalisme de Vasco Corsi

Légende :

Copie du récépissé de la déclaration de loyalisme de Vasco Corsi, 11 juin 1940

Genre : Image

Type : Document

Source : © Collection CRDA Droits réservés

Date document : 11 juin 1940

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Arles

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Analyse média

Vasco Corsi est né le 1er septembre 1913 à Calcinaia (Italie). Il exerce la profession de terrassier. Militant communiste, il est décrit comme "communiste convaincu, capable d'exécuter n'importe quelle besogne pour le Parti". Il est arrêté à Arles en mars 1942 pour faits de résistance, est condamné le 22 juillet 1942 par le tribunal militaire de Marseille, s'évade et prend le maquis à Rochepaule en Ardèche, où il sera tué par la milice française en tentant de s'enfuir, le 2 mai 1944.


Auteur : Département AERI

Sources :
CD-ROM La Résistance en Ardèche, AERI, 2004.
CD-ROM La Résistance dans le Gard, AERI, 2009.

Contexte historique

Des dispositions législatives et préfectorales sont adoptées par le régime de Vichy, animé par la volonté de créer un goulet d'étranglement qui conduise autant d'étrangers que possible à quitter la France. Le but avoué est d'annihiler non seulement le militantisme des étrangers en France, mais aussi de les priver de leurs droits dans toute la mesure du possible. Les étrangers deviennent rapidement des "indésirables", des "parias" qu'il faut chasser.

Dans les Bouches-du-Rhône, en septembre 1940, des quotas de main-d'oeuvre étrangères sont fixés (5 % du total de la main-d'oeuvre par industrie).
Cependant, les dispositions du régime de Vichy vont bien au-delà des réactions ordinaires de protection de la main-d'oeuvre autochtone en temps de crise ou de guerre. La xénophobie proprement dite est partie intégrante de l'idéologie et de la pratique vichystes. Celles-ci étendent la catégorie d'"étranger" en faisant intervenir la notion de Français "de naissance" et en dénaturalisant les personnes estimées a posteriori indignes de la nationalité française obtenue durant l'entre-deux-guerres.

A titre d'exemple, on peut citer la loi du 17 juillet 1940 qui chasse de l'administration et des collectivités locales les Français nés d'étrangers. De même, les naturalisations sont remises en cause par la loi du 22 juillet 1940 portant révision de toutes les acquisitions de nationalité française intervenues depuis la promulgation de la loi du 10 août 1927 sur la nationalité. 

Lorsque les étrangers sont ressortissants d'un pays ennemi - ce qui est le cas des Italiens - des certificats de loyalisme attestant de leur complet détachement de leur pays d'origine sont requis.


Département AERI

d'après Robert Mencherini, Vichy en Provence, Midi rouge, ombres et lumières, tome 2, Paris, Syllepse, 2009, p.148-149.