9 sept. 1943 - 31 août 1944 : la Drôme sous occupation allemande




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  • Crédits
  • Introduction

ESPACE PEDAGOGIQUE

Objectif de cet espace : 
permettre aux enseignants d\'aborder plus aisément, avec leurs élèves, l\'exposition virtuelle sur la Résistance dans la Drôme en accompagnant leurs recherches et en proposant des outils d’analyse et de compréhension des contenus.

L'espace d'exposition s'articule autour d'une arborescence à quatre entrées :
- Zone libre et Occupation,
- Résistance,
- Libération et après-libération,
- Mémoire.

Chaque thème est introduit par un texte contextuel court. A partir de là, des documents de tous types (papier, carte, objet, son, film) sont présentés avec leur notice explicative.

La base média peut être aussi utilisée comme ressource pour les enseignants et leurs élèves dans le cadre de travaux collectifs ou individuels, en classe ou à la maison.

Pour l'exposition sur la Résistance dans la Drôme, sont proposés aux enseignants des parcours pédagogiques (collège et lycée), en lien avec les programmes scolaires, utilisant les ressources de l'exposition :

1/ Collège :

Note méthodologique
- Parcours pédagogiques composés de :
     . Fiche 1 : La France vaincue, occupée et libérée,
     . Fiche 2 : Le gouvernement de Vichy, la Révolution nationale et la Collaboration,
     . Fiche 3 : Vivre en France durant l'Occupation,
     . Fiche 4 : La Résistance.

2/ Lycée :

- Note méthodologique
- Parcours pédagogiques composés de :
     . Dossier 1 : L'Etat français (le régime de Vichy),
     . Dossier 2 : Les Juifs dans la Drôme (antisémitisme, persécution, arrestation, déportation, protection),
     . Dossier 3 : Les résistants,
     . Dossier 4 : La Résistance armée,
     . Dossier 5 : La Résistance non armée,
     . Dossier 6 : La vie quotidienne.

Si vous êtes intéressés par ces dossiers, contactez nous : [email protected]

Réalisation des dossiers pédagogiques : Patrick Dorme (CDDP Drôme), Lionel FERRIERE (enseignant Histoire en collège et correspondant du musée de Romans), Michel MAZET (enseignant en lycée et correspondant des archives départementales). 

1. De la déclaration de guerre à l’Armistice, le 22 juin 1940 : Un mois après le début de leur attaque en mai 1940, les Allemands atteignent le nord de la Drôme. L’Armistice arrête les combats sur la rivière Isère. Le nord du département est occupé par les troupes allemandes.
2. De l’Armistice à l’occupation allemande, le 11 novembre 1942 : La Drôme est située en zone non occupée.
3. Du 11 novembre 1942 au 9 septembre 1943 : La Drôme est placée sous administration et occupation italiennes.
4. Du 9 septembre 1943 au 31 août 1944 : l’armée allemande occupe la Drôme ; c’est la période la plus intense pour la lutte contre l’ennemi et le gouvernement de Vichy.


Il s'agit d'une sélection de cartes nationales et locales sur la Résistance. La plupart de ces cartes ont été réalisées par Christophe Clavel et Alain Coustaury. Il s'agit d'une co-édition AERI-AERD tous (droits réservés)


CARTE INTERACTIVE DROME ET VERCORS DROMOIS ET ISEROIS
(Suivez ce lien pour afficher la carte et sélectionnez les points du paysage souhaités pour afficher les fiches correspondantes)


  France de 1940 à 1944
  Départements français sous l’Occupation
  Régions militaires de la Résistance en 1943
  La Drôme, géographie physique
  Esquisse de découpage régional de la Drôme
  Les communes de la Drôme
  Carte des transports en 1939
  Le confluent de la Drôme et du Rhône
  Densité de la population de la Drôme en 1939
  Densité de la population de la Drôme en 1999
  Evolution de la densité de population de la Drôme entre 1939-1999
  L’aérodrome de Montélimar-Ancône
  Aérodrome de Valence - Chabeuil - La Trésorerie
  Les caches des armes et du matériel militaire
  Les terrains de parachutages dans la Drôme
  Bombardements alliés et allemands dans la Drôme
  Immeubles détruits par les Allemands et la Milice
  Emplacement de camps de maquis de 1943 au 5 juin 1944
  Localisation des groupes francs qui ont effectué des sabotages en 1943
  Implantation et actions de la compagnie Pons
  FFI morts au combat ou fusillés
  Plan-de-Baix, Anse, 16 avril 1944
  Géopolitique de la Résistance drômoise en juin-juillet 1944
  Dispositif des zones Nord, Centre, Sud vers le 10 juin 1944
  Combovin, 22 juin 1944
  Vassieux-en-Vercors 21, 22, 23 juillet 1944
  Combat de Gigors 27 juillet 1944
  Le sabotage du pont de Livron
  Carte simplifiée de la bataille de Montélimar du 21 au 24 août 1944
  Carte simplifiée de la bataille de Montélimar du 25 et 26 août 1944
  Carte simplifiée de la bataille de Montélimar du 27 au 29 août 1944
  Carte simplifiée de la bataille de Montélimar du 29 août à 12 heures le 30 août 1944
  Etrangers au département, non juifs, arrêtés dans la Drôme et déportés
  Déportation, arrestations dans la Drôme
  Déportation des Juifs dans la Drôme
  Lieu de naissance de Drômois déportés, arrêtés dans la Drôme et à l’extérieur du département
  Cartes des principaux lieux de mémoire dans la Drôme
  Perceptions de la Résistance drômoise

Publications locales :

Une bibliographie plus détaillée sera accessible dans l’espace « Salle de consultation » du Musée virtuel.

SAUGER Alain, La Drôme, les Drômois et leur département. 1790-1990. La Mirandole. 1995.
GIRAUDIER Vincent, MAURAN Hervé, SAUVAGEON Jean, SERRE Robert, Des Indésirables, les camps d’internement et de travail dans l’Ardèche et la Drôme durant la Seconde Guerre mondiale. Peuple Libre et Notre Temps, Valence, 1999.
FÉDÉRATION DES UNITÉS COMBATTANTES DE LA RÉSISTANCE ET DES FFI DE LA DRÔME, Pour l’amour de la France. Drôme-Vercors. 1940-1944. Peuple Libre, Valence, 1989.
DE LASSUS SAINT-GENIÈS (général), DE SAINT-PRIX, Combats pour le Vercors et la Liberté. Peuple Libre, Valence, 1982.
LA PICIRELLA Joseph. Témoignages sur le Vercors, 14e édition, Lyon, 1994
LADET René, Ils ont refusé de subir. La Résistance en Drôme. Auto-édition. Portes-lès-Valence, 1987.
DREYFUS Paul, Vercors, citadelle de Liberté, Arthaud, Grenoble, 1969.
MARTIN Patrick, La Résistance dans le département de la Drôme, Paris IV Sorbonne, 2002.
SERRE Robert, De la Drôme aux camps de la mort, Peuple Libre et Notre Temps, Valence, 2006.
SUCHON Sandrine, Résistance et Liberté. Dieulefit 1940-1944. Éditions A Die. 1994.
VERGNON Gilles, Le Vercors, histoire et mémoire d’un maquis, L’Atelier, Paris, 2002.

Dvd-rom La Résistance dans la Drôme et le Vercors, éditions AERD-AERI, 2007.

Ce travail n’aurait pu avoir lieu sans l’aide financière du Conseil général de la Drôme, du Conseil régional de Rhône-Alpes, du Groupe de Recherches, d’Études et de Publications sur l’Histoire de la Drôme (GRÉPHiD) et de l'AERD qui y a affecté une partie des recettes de la vente des dvd-roms, La Résistance dans la Drôme et le Vercors.

L’équipe de la Drôme tient à les remercier ainsi que :
- l’Office départemental des anciens combattants (ONAC),
- la Direction départementale de l’équipement de la Drôme (DDE),
- le Centre départemental de documentation pédagogique de la Drôme, (CDDP),
- le personnel et la direction des Archives départementales de la Drôme, de l’Isère, des Archives communales de Allan, de Crest, de Die, de Grâne, de Montélimar, de Romans-sur-Isère, de Triors, de Saint-Donat-sur-l’Herbasse, de Saint-Uze,
- les Archives fédérales allemandes (Bundesarchiv), le National Archives and Records Administration (NARA), The National Archives (les archives nationales britanniques), Yad Vashem,
- le Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation de Romans, le Musée de la Résistance de Vassieux-en-Vercors, le Mémorial de La Chau, le Musée de Die, le Musée Saint-Vallier, la Médiathèque de Montélimar, le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, le Mémorial Shoah, l’Association des Amis du Musée des blindés de Saumur, le Musée de la Division Texas (USA),
- l’Association Études drômoises, l’Association Mémoire d’Allex, l’Association Sauvegarde du Patrimoine romanais-péageois, l’Association Mémoire de la Drôme, l’Association des Amis d’Emmanuel Mounier, l’Association Patrimoine, Mémoire, Histoire du Pays de Dieulefit, l’Amicale maquis Morvan, la Fédération des Unités Combattantes et des FFI de la Drôme, l’Association nationale des Pionniers et Combattants Volontaires du Vercors.

Mais nos remerciements s’adressent surtout à toutes celles et tous ceux, notamment résistantes, résistants et leurs familles, qui ont accepté de livrer leurs témoignages, de nous confier leurs documents et leurs photographies. Ils sont très nombreux et leurs noms figurent dans cette exposition. Ils s’apercevront au fil de la lecture que leur contribution a été essentielle pour l’équipe qui a travaillé à cette réalisation. Grâce à eux, une documentation inédite a pu être exploitée, permettant la mise en valeur de personnes, d’organisations et de faits jusqu’alors méconnus. Grâce à eux nous avons pu avancer dans la connaissance de la Résistance dans la Drôme et plus largement dans celle d’une histoire de la Drôme sous l’Occupation.
L’étude de cette période et des valeurs portées par la Résistance, liberté, solidarité, justice et progrès social…, nous semble plus que jamais d’actualité.

 

CONCEPTION, RÉALISATION

Maîtres d’ouvrage :
Association pour l’Élaboration d’un Cédérom sur la Résistance dans la Drôme (AERD), en lien avec l'Association pour des Études sur la Résistance intérieure (AERI) au niveau national. 

Maîtrise d’ouvrage : Carré multimédia. 

Gestion de projet AERI : Laurence Thibault (directrice) – Laure Bougon (chef de projet) assistée d’Aurélie Pol et de Fabrice Bourrée. 

Groupe de travail : Pierre Balliot, Alain Coustaury, Albert Fié, Jean Sauvageon, Robert Serre, Claude Seyve, Michel Seyve. Patrick Martin et Gilles Vergnon interviennent sur des notices spécifiques. 

Sont associés à ce travail tous ceux qui ont participé à la réalisation du Dvd-rom La Résistance dans la Drôme, et qui par la même, ont contribué à une meilleure connaissance de la Résistance dans le département. 

Groupe pédagogique : Patrick Dorme (CDDP Drôme), Lionel FERRIERE (enseignant Histoire en collège et correspondant du musée de Romans), Michel MAZET (enseignant en lycée et correspondant des archives départementales). 

Cartographie : Christophe Clavel et Alain Coustaury.



Après l’armistice séparé entre les Alliés et l’Italie, c’est l’armée allemande qui occupe la Drôme. C’est la période la plus intense pour la lutte de la Résistance contre l’occupant et le gouvernement de Vichy. De nombreux affrontements opposent les résistants aux polices françaises et allemandes. Les sabotages des voies ferrées, des lignes électriques sont fréquents. Après le 6 juin 1944, de nombreux jeunes rejoignent les maquis, dans le Vercors notamment. Fin juillet, les troupes allemandes terrestres et aéroportées investissent le massif du Vercors. Les résistants sont obligés de se disperser. La population civile est très durement touchée. Après le débarquement en Provence, le 5 août 1944, les Alliés remontent vers le nord. La Drôme est le théâtre de la bataille dite de Montélimar opposant d’une part, troupes alliées et résistantes et, d’autre part, l’armée allemande. La Drôme est libérée totalement dans la nuit du 31 août au 1er septembre 1944.

C’est la période de la guerre qui a laissé dans l’esprit des Drômois les souvenirs les plus pénibles mais aussi les plus exaltants.



        September 9th, 1943 - August 31st, 1944 : Drôme under German occupation



After the separate armistice between the Allies and Italy, it is the German army which occupies Drôme. It is the most intense period for the Resistance's fight against the enemy and against the government of Vichy. Numerous clashes between the Resistance and French and German police. Sabotage of railways and power lines is frequent. After June 6th, many young people go underground, notably in Vercors. By the end of July, German troops besiege the massif of Vercors. The Resisters are forced to disperse. The civil population is very badly hit. After the disembarking of the Allies in Provence, they go back towards the North. Drôme is the scene of the battle known as Montélimar opposing the Allied troops and Resisters, and then the German army. Drôme is totally liberated the night of August 31st to September 1st, 1944. This period of the war was the most painful for the Drômois.


Traduction : Megan Berman

Auteur : Jean Sauvageon
Source : Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007.


 

Soldats allemands devant l'église Notre-Dame de Lourdes à Romans



  • Contexte historique
  • Analyse média

Garnisons allemandes dans la Drôme en mars-avril 1944 : les soldats allemands sont répartis dans une dizaine de communes dont les trois villes les plus importantes.

Valence : Effectif total de 800 à 1000 hommes.
Services d'état-major intendance, Feldgendarmerie, garnison dont 200 jeunes du Service du travail logés à la caserne Charreton, participant à l'aménagement de l'aérodrome de la Trésorerie.
Une cinquantaine de cheminots sont affectés aux arrondissements SNCF.

Malissard : Compagnie de l'Air d'une moyenne de 100 hommes assurant le gardiennage de l'aérodrome de Valence - Chabeuil - la Trésorerie.

Romans : A la caserne Bon, 260 hommes environ dont une centaine d'éclopés provenant du front soviétique qui sont repris en mains.
60 hommes travaillent à la réparation de camions, de tracteurs, de chenillettes, de voitures.
30 hommes gardent des chevaux ou du matériel dans divers locaux.
30 hommes assistés de 50 requis civils vérifient les masques à gaz des troupes d'occupation du Sud-est de la France.
11 officiers et une quinzaine de sous-officiers encadrent tout le personnel.
Au début, il y a surtout du génie chemin de fer. Leur train de matériel et d'outillage se trouve en gare sur une voie de garage. Une grande partie du personnel est cantonnée dans le train.

Montélimar : 350 hommes environ.
La base est constituée par 250 jeunes destinés aux unités SS. Environ 120 seront parachutés en Italie. Cette troupe participe parfois à des opérations contre le maquis.
Il y a aussi une Feldgendarmerie (60 hommes) très active qui agit très souvent contre le maquis et se montre impitoyable.
Quelques spécialistes de l'aviation s'occupent du terrain d'aviation d'Ancône pour sa mise en état.
40 hommes de l'armée de l'Air surveillent les travaux à l'aérodrome d'Ancône.
D'autres spécialistes des transmissions occupent la station câble des lignes téléphoniques à longue distance de Donzère.

Tournon - Tain : En moyenne l'effectif est de 200 à 400 hommes cantonnés surtout au lycée de garçons de Tournon.
Il s'agit d'unités combattantes agissant souvent contre les maquis de la Drôme et de l'Ardèche.
Aussi, école de perfectionnement pour des élèves officiers dont une partie est cantonnée à Tain.

Châteauneuf-sur-Isère (avant 1961 : Châteauneuf-d’Isère) : Une petite garnison allemande surveille l'aménagement de deux champignonnières souterraines puis assure la garde des bombes et du matériel qui y sont entreposés.

Saint-Rambert-d'Albon : Un détachement armé d'une cinquantaine d'hommes, 60 cheminots allemands et 130 prisonniers de guerre russes, employés à la manutention du matériel de guerre entreposé dans une usine désaffectée puis envoyé aux unités stationnées dans le sud de la France au fur et à mesure des besoins.

À Andancette, Saint-Vallier, Portes-lès-Valence, Saint-Paul-Trois-Châteaux, Donzère, Etoile-sur-Rhône : Petites garnisons chargées de la garde des voies ferrées, des gares de triage, des entrepôts, des terrains, des ponts et de missions diverses.
Par la suite, d'autres garnisons sont implantées, notamment à Livron.
Cette unité forte de 300 hommes était dotée de chars légers, d'autos mitrailleuses et de camions rapides (unité antiterroriste de la 9e Panzer-Division, qui interviendra au Cheylard, puis remontera la vallée de la Drôme le 20 juillet 1944 lors des combats du Vercors, avant de rejoindre la région parisienne, puis de partir sur le front de Normandie où elle sera faite prisonnière par les Américains).

À Autichamp, les Allemands ont entrepris d'importants travaux pour déployer un radar et une station de radio-gonio destinés à guider les avions allemands et à déceler et repérer les avions alliés. Une autre station à Chambarand (Isère) était rattachée à la Drôme. Alors que les travaux semblaient presque terminés, pour une raison inconnue, les Allemands ont tout démonté pour récupérer le matériel.


Auteur(s) : Jean Sauvageon
Sources : Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007.

Trois soldats allemands, et un en retrait, sont sur la place Maréchal Pétain (ex et future place Jean-Jaurès), devant l’église Notre-Dame de Lourdes, construite juste avant la guerre. C’est l’hiver, les platanes n’ont pas de feuilles.

Le photographe n’est pas identifié.


Auteur(s) : Jean Sauvageon

Titre : Soldats allemands devant l'église Notre-Dame de Lourdes à Romans

Légende :

En garnison à Romans-sur-Isère, trois soldats allemands posent devant la nouvelle église de la ville.

Genre : Image     Type : Photo

Producteur : Inconnu

Source : © Association de Sauvegarde du Patrimoine romanais et péageois - Droits réservés

Détails techniques :

Photographie argentique en noir et blanc.


Date document : Sans date

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Romans-sur-Isère