"Europe centrale et URSS"

La Résistance allemande antinazie est présente mais désorganisée. Il y eut en effet en Allemagne des milliers de résistants au régime nazi entre 1933 et 1945 mais pas ou peu de mouvement de résistance organisé. La raison en est simple ; la police et la Gestapo sont omniprésentes. Il est impossible de se réunir sans que la Gestapo n'en soit informée. Quelques groupes se sont tout de même formés tel que celui de la Rose Blanche composé essentiellement d'étudiants munichois. 

Après s'être agrandie au détriment de la Tchécoslovaquie et de la Roumanie, la Hongrie rejoignit les puissances de l'Axe et fit la Seconde Guerre mondiale aux côtés de l'Allemagne, de l'Italie, de la Bulgarie et, à partir de 1941, de la Roumanie. Elle participa ainsi à l'invasion de la Yougoslavie et à celle de l'Union soviétique. Cependant à partir de l'été 1944, les forces soviétiques et roumaines franchirent les frontières hongroises et le gouvernement de l'amiral Horthy entama des négociations d'armistice avec les Alliés. Les Allemands envahirent alors le pays et mirent en place un régime partisan de la poursuite de la guerre, dirigé par Ferenc Szálasi. Un Front hongrois de la Résistance est créé, regroupant tous les partis politiques, des communistes au parti national-paysan. Il semblerait que jusqu'à l'été 1944, rien ne fut entrepris ni contre le régime ni contre l'occupant allemand.

Après la formation d'un gouvernement polonais en France, le général Sikorski crée le 13 novembre 1939 une « Union de la lutte Armée » en Pologne, qui devient par la suite en février 1942, l'AK, « Armia Krajowa » (Armée de l'intérieur), après fusion avec plusieurs autres mouvements de résistance. Les effectifs de l'Armia Krajowa varient entre 250 000 à 350 000 résistants dont plus de 10 000 officiers. Le principal but de la AK est évidemment la libération de la Pologne. Pour cela l'Armia Krajowa met toutes ses forces dans des sabotages économiques et militaires. En effet, ce mouvement de résistance ne laisse aucun repit à l'armée allemande : ponts, voies ferrées, routes sont dynamités, des prisonniers de la prison d'Arsenal sont délivrés en 1943, de nombreux sabotages d'usines d'armement ont lieu ainsi que des assassinats de soldats allemands. En deux ans, environs 5000 attentats et sabotages ont lieu, provoquant la mise hors service de trains, de ponts, de bâtiments, de convois. L'Armia Krajowa est aussi très présente au niveau de la propagande et elle met sur pied un vrai réseau de renseignements.

Dès l'accession d'Hitler au pouvoir, la Tchécoslovaquie est progresisvement démembrée : l'Allemagne annexe les Sudètes, des territoires sont cédés à la Hongrie... En mars 1939, la Wehrmacht entre à Prague devenue capitale du protectorat de Bohême-Moravie, tandis que la Slovaquie devenait indépendante et un état satelitte de l'Allemagne. En Slovaquie, favorisée par ses montagnes et ses forêts, des unités de partisans sont créées sur le modèle soviétique. Elles sont renforcées par des prisonniers ou des travailleurs forcés évadés de toutes nationalités. Parmi les partisans figurent notamment un bataillon de combattants français commandés par le capitaine de Lannurien. En revanche, dans les plaines de Bohême-Moravie, la constitution de maquis est difficile voire impossible. 

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