"Parler,chanter,crier pour dénoncer l'oppression"

En l'absence de liberté d'expression, toute prise de parole hostile à l'occupant et au régime de Vichy fait courir un risque à son auteur. Dans ce contexte, certains ecclésiastiques ont eu le courage d'utiliser leurs sermons et leurs prêches afin d'informer leurs fidèles de sort réservé aux Juifs ou de leur hostilité au Service du Travail Obligatoire. La chanson est également un moyen ludique et efficace de propager des messages ridiculisant l'ennemi. Les chansons composées à Londres par Pierre Dac sont ainsi reprises, alors que d'autres sont composées à l'intérieur des maquis. Quant au Chant des partisans, chant russecomposé par Anna Marly dont les paroles en français ont été écrites à Londres par Joseph Kessel et son neveu Maurice Druon en mai 1943, sa popularité explose au moment de la Libération. Il demeure jusqu'à nos jours la plus célèbres des chansons originales de la Résistance.

Source(s) :

La parole des Eglises chrétiennes

Renée Bédarida, Les catholiques dans la guerre, 1939-1945, Paris, Hachette, 1998

Sylvie Bernay, L’Eglise de France face à la persécution des Juifs, Paris, CNRS, 2012.

Jacques Duquesne, Les catholiques français sous l’Occupation, Paris, Seuil (Points Histoire), 1996.

Pierre Pierrard, Juifs et catholiques français : d’Edouard Drumont à Jacob Kaplan : 1886- 1994, Paris, Ed. du Cerf, 1997.

Résister en chantant

Sylvain Chimello, La Résistance en chantant, Paris, éd. Autrement, 2004.