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La défense passive à St-Germain-en-Laye : le Château de St-Germain-en-Laye et ses alentours
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Créée par la loi d'organisation de la Nation en temps de guerre du 11 juillet 1938 - un an avant le début de la Seconde Guerre mondiale - , la défense passive consiste en la protection des populations en temps de guerre, notamment en réduisant les effets dévastateurs des bombardements en ville : les bombes les plus dangereuses, appelées « ELEKTRON » pesant un seul kg, dégageaient une chaleur de plus de 3 000 degrés et de nombreux gaz mortels. Dans la ville de Saint-Germain-en-Laye, la défense passive consistait particulièrement au renforcement des abris et des postes de secours, à la protection des combles avec du sable, au port du masque à gaz et à l’information des populations à tous les niveaux, en particulier dans les écoles.
Créée par la loi d'organisation de la Nation en temps de guerre du 11 juillet 1938 - un an avant le début de la Seconde Guerre mondiale - , la défense passive consiste en la protection des populations en temps de guerre, notamment en réduisant les effets dévastateurs des bombardements en ville : les bombes les plus dangereuses, appelées « ELEKTRON » pesant un seul kg, dégageaient une chaleur de plus de 3000 degrés et de nombreux gaz mortels.
Dans la ville de Saint-Germain-en-Laye, la défense passive consistait particulièrement au renforcement des abris et des postes de secours, à la protection des combles avec du sable, au port du masque à gaz et à l’information des populations à tous les niveaux, en particulier dans les écoles.
Pour répondre au besoin de la défense passive, la ville de St-Germain-en-Laye a été divisée en quatre secteurs : les secteurs Pétain, Noailles, Joffre et Pereire. Le Château de St-Germain-en-Laye et le Lycée Saint-Erembert appartenait au secteur Pétain - autrefois appelé Secteur du Château -, qui était délimité par la côte des grottes, la terrasse du Château, les rues du Pain, de Mareil et de Fourqueux ainsi que les chemins ruraux et de Mareil. Chaque secteur était divisé en plusieurs îlots - treize pour le secteur Pétain -, eux mêmes divisés en plusieurs sous-îlots. Ces sous-îlots étaient composés d’immeubles, chacun étant dirigé par un chef qui en avait l’entière responsabilité. Anecdote à part : une famille Saint-Germanoise dénonce dans un lettre adressée à la mairie le comportement de son chef d’immeuble, jugé trop « tyrannique ». De plus, chaque secteur comptait son poste de commandement et son poste de secours propre, venant s’additionner au poste de commandement principal - la mairie - et au poste de secours principal de la ville - le château, dont les sous-sols ont été transformés en un véritable hôpital -.
En avril 1941, 115 personnes s'occupaient de la défense passive à Saint-Germain-en-Laye. En juin de la même année, ils étaient 408. La défense passive regroupait ainsi de nombreuses personnes de différents corps de métiers, du maire, M. Seignette, responsable de la défense au chef d'abri, en passant par l'Etat-Major, la police, les pompiers, les agents de liaison, ceux de la désinfection....
La défense passive était organisée par un directeur, Monsieur Ginibre - auteur de la carte ci-dessus -, ainsi que par des chefs de secteurs : M. Tamburin pour le secteur Noailles, M. Caillar pour le secteur Joffre, M. Caurit pour le secteur Pereire et M. de Terline pour le secteur Pétain. Ceux-ci prenaient les mesures nécessaires concernant la défense passive, et en assuraient l'exécution dans leurs secteurs respectifs, de la construction d'un abri à la réhabilitation d'une tranchée afin de protéger les habitants.