16. LA DEFAITE ALLEMANDE A STALINGRAD : en février 1943, la France occupée croit désormais à la victoire finale des Alliés.
L’offensive allemande de 1942 dans le Caucase aboutit à un échec dont le retentissement va être exceptionnel en Europe : après des mois de combats acharnés, les Allemands sont encerclés par les troupes soviétiques à Stalingrad et obligés de capituler. C’est la première défaite allemande depuis le début de la guerre. Psychologiquement, elle installe chez les Français la quasi-certitude d’une victoire finale des Alliés. Et dans cette victoire future, le rôle et les sacrifices de l’Armée rouge apparaissent désormais comme déterminants en Europe. Au sein de la résistance française, les communistes vont bénéficier de cette évolution des mentalités, puisqu’ils revendiquent leur fidélité à l’URSS, patrie du socialisme. Leur stratégie de lutte armée paraît désormais justifiée, sinon dans le passé, du moins pour le futur, puisque la perspective d’une libération devient réaliste. Et la répression qui les a frappés bien plus que les autres peut être mise en parallèle avec les pertes énormes subies par l’Armée rouge depuis l’été 1941, pertes qui n’ont pas empêché celle-ci de renverser une situation longtemps désespérée.
Au printemps 1942, l'armée allemande lance une grande offensive en direction de Stalingrad, important centre industriel et portuaire situé sur la Volga.
© RIA Novosti archive, image #129362 / Zelma / CC-BY-SA 3.0 Libre de droitsDans son édition du 4 février 1943, Le Courrier de l'Air, journal parachuté par la RAF sur la France, annonce la défaite allemande de Stalingrad : "Devant Stalingrad, une armée de 330.000 Allemands a été écrasée".
© Collection privée Droits réservésSur la place centrale de Stalingrad, le drapeau soviétique flotte ; l'Armée rouge a vaincu.
© Archives fédérales allemandes (Deutsches Bundesarchiv) Libre de droitsAprès la défaite allemande à Stalingrad, les communistes témoignent de leur reconnaissance au peuple soviétique. Dans son numéro du 5 février 1943, l’Humanité clandestine salue l’Armée rouge et appelle les résistants à "s'unir, s'armer, se battre". Désormais l’espoir a changé de camp.
© Bibliothèque nationale de France Droits réservésPublication du parti communiste français, parue après la Libération, rendant hommage aux résistants et otages du Parti exécutés pendant l’Occupation
© Collection Ribeill Droits réservésLouis Coquillet, cheminot communiste, membre de l'Organisation spéciale, participe à de nombreux attentats et sabotages. Arrêté en janvier 1942, il est fusillé au Mont-Valérien le 17 avril 1942.
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