27. ORADOUR-SUR-GLANE : l’escalade de la terreur.
Le 10 juin 1944, une unité de la division Waffen SS Das Reich encercle le village d’Oradour-sur-Glane, en Haute-Vienne, et rassemble la population. Les hommes, emmenés dans des granges, sont fusillés. Les femmes et les enfants, réunis dans l’église, sont mitraillés et grenadés. Puis les Allemands mettent le feu à l’édifice. En l’espace de quelques heures, 642 habitants sont mis à mort. Ce massacre de civils de tout sexe et de tout âge, sans précédent en Europe de l’Ouest, est l’exemple extrême de la stratégie de la terreur autorisée par le commandement de la Wehrmacht sur le front Ouest depuis le 8 juin. Face à la libération de villes par les résistants, la Das Reich reprend donc des méthodes qu’elle a déjà employées quand elle était sur le front de l’Est pour dissuader la population d’aider les maquis. Durant cet été 1944, cette stratégie dissuasive sera appliquée dans d’autres régions de maquis. Cependant, elle n’aura jamais le caractère massif et systématique de la terreur exercée contre les populations d’Europe de l’Est, que l’idéologie nazie traite comme des races inférieures. En France, la forme de répression la plus fréquente restera l’exécution sur place des civils armés, que les Allemands considèrent comme des francs-tireurs non soumis aux lois de la guerre.
On a parfois retrouvé après la guerre sur des soldats allemands des photographies d’arrestations, voire d’exécutions de résistants ou de civils. Mais tel n’a pas été le cas pour le massacre d’Oradour.
© Service historique de la Défense Droits réservésAu recto : vue extérieure de l'église
Au verso : le maître-autel
Au lendemain du massacre d'Oradour-sur-Glane où 642 personnes avaient été tuées, des secouristes de la Croix-Rouge française, originaires de Haute-Vienne, dirigés par le Chanoine Schneider, avaient mené dans des conditions effroyables, une mission particulièrement difficile : récupérer et identifier les corps des victimes lorsque cela était possible, leur donner une sépulture et rassembler les cendres de l'église.
© Collection Fabrice Bourrée Droits réservésL'Histoire a surtout retenu le drame d'Oradour-sur-Glane mais le 10 juin 1944, la division Das Reich massacrait des dizaines de civils en Midi-Pyrénées, en représailles d'actes de résistance. Dans les secteurs de Marsoulas, on compte 32 victimes, et 57 vers Bagnères-de-Bigorre et Pouzac.
© Service historique de la Défense Droits réservésPhotographie prise par un Allemand ayant assisté aux exécutions de 23 maquisards à Lantilly (Côte d'Or)
© Musée de la Résistance nationale, Champigny-sur-Marne Droits réservés