28. LE MAQUIS DU VERCORS : : le destin tragique des zones libérées par les maquis en juin 1944.
Après la réussite du débarquement de Normandie, les Alliés restent bloqués près de deux mois dans le Cotentin. C’est une période critique pour la Résistance, que les Alliés ont partout lancée dans l’action sans en prévoir les conséquences. Les parachutages d’armes deviennent massifs, mais inégaux. Certains chefs de maquis doivent renvoyer des volontaires chez eux, faute d’armes. Et le temps manque pour entraîner ces milliers de nouvelles recrues. La plupart des zones libérées par la résistance le 6 juin sont réoccupées par les Allemands en quelques semaines. Le cas le plus dramatique est celui du plateau du Vercors, où l’effectif rassemblé atteint 4000 hommes en juin 1944. Ce plateau isolé devient un des premiers endroits de métropole où est rétablie la République, avec une administration, un tribunal et une presse libre. Mais le maquis est attaqué et dispersé en quelques jours en juillet, après avoir vainement attendu des renforts parachutés. Le Vercors n’est que l’exemple extrême de la difficulté des liaisons entre des états-majors alliés sans véritable doctrine d’emploi de ces civils armés, et des résistants désireux de les influencer pour trouver leur place dans la bataille en cours. La plupart des maquis survivent cependant, en adoptant une tactique de guérilla mobile qui les contraint à se déplacer souvent.
Photographie prise à la verticale du lieu-dit "Les Granges" au sud du terrain "taille-crayon" à Vassieux-en-Vercors
© Musée de la Résistance de Vassieux-en-Vercors Droits réservés© Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation de Romans Droits réservés
Eléments du camp C3 repliés à la Forteresse, printemps 1944. Le Vercors abritait un certain nombre de camps de maquisards. A Autrans le Camp C3, d’une trentaine de jeunes était installé aux Carteaux en été, à Gève en hiver.
© Collection Serratrice Droits réservésLe 3 juillet 1944, la Résistance restaure la République française dans le Vercors.
© MRDI- Grenoble Droits réservésLes cadavres dans une rue de Vassieux, le 9 août, une vingtaine de jours après le début des massacres.
© AERD Droits réservésPhotographie extraite d’un reportage des services d’information de l’armée américaine sur les maquis d’Eure-et-Loir, après la libération du département mais avec la participation des résistants eux-mêmes.
© Service historique de la Défense Droits réservés