7. LES DEBUTS DE LA LUTTE ARMEE : sabotages, attentats, représailles.
L’invasion de l’Union soviétique par Hitler le 22 juin 1941 est un premier tournant pour le développement de la résistance. Le pacte conclu entre l’Allemagne et l’URSS en août 1939 est rompu. Le parti communiste français abandonne alors définitivement sa position hostile à la guerre. La lutte pour la libération de la France était déjà depuis quelques semaines un thème majeur de sa propagande. Désormais, elle oriente toutes les consignes d’action données à ses milliers de militants clandestins. Il est la première organisation clandestine qui se lance dans la lutte armée. Ce sont d’abord des sabotages de voies ferrées, très artisanaux donc plus ou moins réussis. Puis, le 22 août 1941, c’est l’attentat contre un officier allemand au métro Barbès, à Paris. Malgré des représailles terribles, les communistes assumeront cette tactique. Elle les isolera cependant pendant plus d’un an du reste des groupes clandestins des régions occupées, qui la jugent prématurée.
L'Humanité, numéro spécial, 22 juin 1941 : "Hitler a attaqué l'Union Soviétique"
© Archives départementales des Yvelines Droits réservésLes premiers sabotages ferroviaires effectués en 1941 utilisent des explosifs récupérés et des méthodes artisanales, aux résultats aléatoires. Dans les années suivantes, deux méthodes s’imposeront : le déboulonnage des rails ("détirefonnage") qui exige la complicité directe ou indirecte de cheminots, ou bien la pose d’explosifs plus sophistiqués apportés par des agents français ou britanniques.
© Archives de la Préfecture de Police de Paris Droits réservésDans la nuit du 16 au 17 juillet 1941, à la suite d'un sabotage effectué par des militants communistes, un train de marchandises se dirigeant vers Noisy-le-Sec a déraillé sur le territoire de la commune d'Epinay.
© Archives nationales Droits réservésExtrait du rapport journalier de la Préfecture de Police
© Archives nationales Droits réservésPhotographie anthropométrique de Pierre Georges datée du 4 décembre 1939. La veille, Pierre Georges et son épouse ont été arrêtés pour confection et distribution de tracts communistes.
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